grégoire zabé / nobox-lab on Sat, 10 Jan 2004 13:34:57 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Question de récupération...


c'est a mon gout le systematisme de la démarche qui pourrait etre
critiquable plutot que la pratique en elle même.
Elle me semble légitime et pertinente au regard de la volatilité, du
caractere instable et de la non intégrité du support.
Au dela de ça, elle dénote une remise en cause - que je pense nécessaire -
de la notion de propriété de l'oeuvre, et plus globalement du statut de
l'artiste réseautique.

Au public, spectActeur, corps enseignant, d'en vérifier la pertinence, la
validité conceptuelle.


Grégoire Zabé
http://www.nobox-lab.com
contact@nobox-lab.com



> Je viens de recevoir une plaquette intitulée "Le net art : circulation,
diffusion, conservation" colloque organisé par le CRAC de Valence le 16 et
17 janvier 2004 (Norbert Hillaire, Annick Bureaud, Antoine Moreau...).
> Après avoir pris connaissance du prix d'entrée (20 Euros ou 10 pour les
étudiants, trop cher à mon avis pour ce type de manifestation), j'ai pu lire
la thématique du workshop organisé à cette occasion :Je suis un(e)
mythographe, dont le principe est de travailler à partir de rebus numériques
et de récupération de matériaux.
> Je suis toujours surpris, et même agacé par cette pratique qui consiste à
récupéré tout ce qui tombe sous la main pour en faire autre chose, notemment
dans le milieu "numérique" et surtout du réseau. C'est si difficile que cela
de fabriquer ses images et ses sons ? Il me semble que c'est surtout le
reflet d'une paresse intelectuelle profonde et rarement remise en cause (je
ne parle pas du droit d'auteur, ni de copyleft, c'est un autre débat à mon
avis).
> En tant que professionnel et enseignant, cette position qu'adopte
immédiatement un étudiant (des beaux-arts en ce qui me concerne) devant son
écran, "j'ai besoin d'un son, hop je vais à la pêche et je m'en sers pour
mon boulot" est regretable.
> Il fait comme un grand nombre, et croit que cette matière qu'il récupère
va "coller" avec ce qu'il imagine, mais il se trompe, ce n'est qu'un
ajustage bricolé, et dès qu'il accepte de passer à la réalisation de sa
matière première, il se rends compte de la difficulté d'obtenir une image,
un son, un texte satisfaisant.
> Je pense que cela demande une plus grande rigueur et surtout un engagement
bien différent de "fabriquer" (je n'exclus pas bien sur de faire appel à
d'autres lorsque un projet dépasse les compétences d'un seul individu)
plutôt que de récupérer d'un clic de souris.
>
>
> Cordialement, Lionel Broye.

 
 
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