RE: [nettime-fr] Actions en faveur du Critical art Ensemble - manifestation le 15 juin

["Karen O'Rourke" <korourke@free.fr>]

Le CAE a construit une oeuvre qui vise à éduquer le public sur les
biotechnologies. Dans l' article:
http://www.caedefensefund.org/background.htmlPour, Claire Pentecost explique
en détail les équipements de biologie que la FBI a trouvé chez Steve Kurtz.
Kurtz était en train de faire des recherches sur la question de la guerre
biologique et du bioterrorisme; il voulait évaluer le danger que de telles
armes posent et engager un dialogue publique sur la politique du
gouvernement américain en la matière.Il avait chez lui des livres sur le
sujet, ainsi que 3 bactéries utilisées communément dans des écoles: bacillus
globigii (se trouve dans des particules de poussière, il est utilisé dans
des études pour remplacer des microbes pathogènes), serratia marcenscens (le
site d'un lycée américain présente des rapports des lycéens sur les
expériences réalisées en classe avec ce microbe) and e.coli (une forme
bénine de flore intestinale). Les échantillons dans la possession de Kurtz
étaient cultivés dans un labo; il les a achetés en toute légalité.

Pour plus d'informations en français, voici quelques extraits de leurs
communiqués de presse (dont Louise Desrenards a déjà posté la traduction
française):

"Deux des artistes cités - Beatriz da Costa et Steve Barnes - sont, comme
Kurtz membres d'un collectif internationalement reconnu – le Critical Art
Ensemble (CAE) – dont les oeuvres visent à éduquer le public sur les dangers
des biotechnologies. Leur convocation leur a été remise par des agents du
FBI qui les ont suivi jusqu'à leur exposition au Musée d'Art Moderne du
Massachussetts. Le troisième artiste, Paul Vanouse, est, comme Kurtz,
enseignant en Art à l'Université de Buffalo. Il a travaillé avec le CAE par
le passé.

Ces artistes sont dans l'incapacité d'expliquer cette affaire bizarre. "Je
n'ai aucune idée de pourquoi ils poursuivent l'enquête, dit Beatriz da
Costa. " Il est déjà choquant qu'il y ait eu une investigation. Mais qu'elle
continue est positivement effrayant et montre bien à quel point avec le
PATRIOT ACT, la liberté d'expression est devenue vulnérable dans ce pays."
Da Costa enseigne l'art à l'Université Irvine de Californie.

Au vu des convocations, le FBI fonde ses accusations sur la Section 175 du
US Biological Weapons Anti-Terrorism Act de 1989, amendée par le USA PATRIOT
Act. La version étendue de cette loi interdit la possession de "tout agent
biologique, toxine ou système de fabrication" sans justification de
"recherche dans des buts propohylactiques, de protection, ou autres buts
pacifiques." (Voir http://www4.law.cornell.edu/uscode/18/175.html for the
1989 law et http://www.ehrs.upenn.edu/protocols/patriot/sec817.html pour les
ajouts USA PATRIOT Act expansion.)

Quand bien même on appliquerait le USA PATRIOT Act, il est impossible
d'affirmer que les oeuvres du CAE puissent avoir d'autres objectifs que
"pacifiques". Le FBI a saisi le matériel utilisé par le CAE dans ses
dernières réalisations : un laboratoire portable d'extraction d'ADN, qui
permet de tester la possible contamination en OGM (organismes génétiquement
modifiés) d' aliments disponibles en super-marché. On trouve de tels
équipements dans tous les labos de biologie des universités et même dans
certaines écoles. (Voir "Lab Tour" at
http://www.critical-art.net/biotech/free/ pour plus de détails).


 
 
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