gurita on Thu, 18 Dec 2003 09:58:49 +0100 (CET)


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[nettime-fr] BDP2004


Il me semble qu'il est temps de répondre aux quelques 
messages circulant autour de la BDP. Je n'ai pas "riposté" 
les jours d'avant car je n'ai pas le temps de faire du vent 
au vent...mais suite à un email reçu qui m’a donné à 
réfléchir, je me suis dit finalement que ce vaut la peine 
de remettre les choses à leur place. 

La BDP n'est pas une biennale comme une autre, elle est 
différente des autres 29 biennales dans le monde, elle a 
plusieurs particularités. La BDP c'est un indicateur de 
formes d'art avancées, d'existence de tel ou tel artiste, 
de telle ou telle démarche ou positionnement artistique, de 
tel ou tel lieu d’art. Elle vise à présenter les formes 
d’art les plus contemporaines. Cette nouvelle forme 
d'exposition est issue des formes d'art déjà présentes mais 
ignorés par l'institution traditionnelle. La BDP se 
présente comme une interface transparente entre des 
artistes ou des personnes et leurs publics ou leurs 
destinations.

Concernant l’organisation de la BDP : Il y a bien un comité 
d'organisation qui n'est pas celui de la ville ou de 
l'Etat. La BDP est une entreprise citoyenne, elle a un 
fonctionnement associatif, des statuts, des partenaires, 
elle est parfaitement légale et personne ne peut affirmer 
le contraire. Il y a beaucoup de monde engagé d'une manière 
ou d'une autre dans la BDP, ce sont des personnes qui ont 
saisi d’une manière ou d’une autre la signification et 
l'intérêt de la biennale de paris. J'ai une certaine 
responsabilité vis à vis de ces engagements quels qu’ils 
soient et j’estime assumer assez bien cette responsabilité. 
Je n'ai pas une équipe de « professionnels qui travaillent 
pour moi ». Je travaille avec des collaborateurs qui 
trouvent que cette démarche sort des sentiers battus de 
l'organisation du système de l'art. Avec ces collaborateurs 
j’ai des relations de confiance réciproque.

Evidemment que je suis le directeur de la biennale de 
paris, c'est marqué dans le dossier de presse de la 
BDP2004. Je n'ai rien à cacher car il n’y a rien a cacher. 

La BDP n' « appartient » donc pas à l'Etat mais a 
l'association portant le même nom, elle est aussi une 
marque déposé, forme de protection vis-à-vis de la ville de 
paris qui m'a proposé d'acheter "le concept" et de 
m'embaucher comme commissaire d'exposition, aussi vis à vis 
du ministère de la culture au sein duquel cette biennale a 
déjà fait un scandale au moment ou je leur ai demandé un 
partenariat avec la BDP. Et si le ministère de la culture 
ne s'est pas encore engagé en tant que partenaire c'est 
parce qu'il y a des raisons précises, mais autres que 
celles énumérées par Agricola ou Aliette. Si quelqu’un veut 
avoir des réponses précises au non engagement du ministère 
il peux appeler le ministère, il aura les réponses. Le 
ministère est en quelque sorte admiratif et apprécie au 
fond, cette initiative. Mais il y a aussi des enjeux liées 
au pouvoir, à la politique culturelle pyramidale, etc. Il 
me semble comme étant évidentes les réactions de la part 
des personnes morales ou physiques qui détiennent ces 
pouvoirs et qui sont mises devant le fait accompli avec 
l’existence de la BDP. Cette « prise de pouvoir » est vue 
en tant que telle par le pouvoir lui-même principalement, 
personnellement j’ai proposé à la ville, à l’afaa et au 
ministère des positions et des responsabilités au sein du 
comité d’organisation de la BDP. Il faut aussi voir que la 
BDP ne se place pas en terme de concurrence avec la 
biennale de Lyon ou avec la FIAC ou le Salon d’Automne.

Il est aussi question de représentativité. Comme si le fait 
d’appartenir au milieu connu de l’art était déjà un gain de 
crédibilité. Il ne l’est pas et de plus, les changements ou 
les évolutions  fut elles minimes, sont le fruit des 
discontinuités. 

Maintenant je prends le comité de soutien de la BDP dont il 
a été dit qu’il est fictif. Il est composé de plus de 150 
personnes du plus inconnu jusqu'au plus célèbre et des 
organisations nationales et internationales. Toutes ces 
adhésions sont manuscrites, et sont vérifiables à tout 
moment. Il existe bel et bien ce comité de soutien cité 
dans les documents de la BDP.

Au niveau de l'organisation, il y a moins d’une dizaine de 
personnes qui travaillent plus activement pour la BDP, ces 
personnes ou entreprises ne sont pas rémunérés, leur 
travail est fait dans le cadre des partenariats avec la BDP 
ou bien il est bénévole. Je profite pour leur remercier 
encore une fois pour tout leur travail.

Sociologiquement et societalement parlant, il n'y a aucune 
règle qui dit qu'une biennale ne peut être faite que par 
une ville ou par un Etat. La biennale de paris a existé, 
c'est André Malraux qui l'a mis en place avec l'invention 
du min de la culture en 1959. L'Etat a abandonné 
l'association qui gérait la biennale en 1992 (elle était 
dans le domaine public depuis cette période), la dernière 
édition de cet événement a eu lieu en 1985, et ce fut une 
faillite financière d’env. 60 millions de francs. Le min de 
la culture, depuis 1993, essaie de faire une biennale à 
paris, des réunions ont eu lieu dans ce sens,.... . Mais 
rien n'a été fait concrètement.  Que ce soit le ministère 
ou la ville ou quiconque, derrière tout projet il y a une 
personne. Derrière la BDP il y a moi. 

Depuis trois ans et demi, des dizaines de personnes ont 
participé à l'élaboration du programme et du fonctionnement 
de la BDP.  Actuellement la BDP a une quinzaine de 
partenaires (média, technique, communication, compétences, 
conseil) pour le moment il n'y a pas de partenaire 
financier qui permettrait de rémunérer les intervenants ou 
même de rémunérer le travail des organisateurs. Ceci 
arrivera progressivement. 

Je demande aux participants à la BDP2004 de ne pas engager 
des dépenses particulières pour leur projets, quand 
quelqu’un me propose d'envoyer un objet je refuse par 
principe. Par son programme, la BDP présente des choses qui 
existent de toute façon, ou qui existeront avec ou sans la 
BDP ; il n’y a pas de demande particulière. Je préviens 
selon le cas (ou suite aux demandes) les participants de 
l’étranger que la BDP ne peut pas les inviter à paris, je 
n'ai demandé à personne de venir exprès à paris pour la 
biennale, à ses dépenses. Il est arrivé a ce que des 
personnes soit venues à paris, mais pas a ma demande et 
tout en sachant de quoi il s’agit. Pour les participants de 
l’étranger certains trouvent des formules pour se faire 
financer leur voyage, hôtel. 

Et maintenant concernant Agricola de Cologne:

Il y a 4 ans j'avais diffusé des infos sur Agricola, j'ai 
été une des premières personnes en France à faire connaître 
à une très petite échelle cette personne. Je ne l'ai jamais 
vu ou connu concrètement avant qu'il s'invite tout seul à 
paris pour visiter les lieux de la biennale de paris. 

Il s’attendait d'avoir le choix entre le Musée d'Orsay et 
le Palais de Tokyo. Ce ne fut pas ainsi, il a visité le 
Batofar, un des lieux ou la BDP se déroulera,  et a été 
dégoutté par ce lieu « branché/underground pour les 
jeunes ». Il a été très bien accueilli au Batofar qui lui à 
été présenté. Mais Agricola n'a pas donné un signe de 
politesse vis-à-vis de son hôte.

Cette personne, Agricola de Cologne, n'a rien compris au 
fonctionnement de la BDP, il s'imaginait que la biennale 
était faite par l'Etat ou par la ville de Paris. Or que 
tout est marqué dans le dossier de presse de la BDP 
disponible sur le site www.biennaledeparis.org ou sur 
demande par courrier.

Je lui ai réservé un hôtel pour sa venue (en 
autoinvitation) à paris, l'ai accueilli un dimanche à 7h00 
du mat à CDG. Il m'a contraint à l'accueillir. 

Je tiens à préciser que j’ai annulé la participation 
d’Agricola de la programmation de la BDP par courrier 
postal. 

Je suis assez étonné de le voir écrire aux participants à 
la BDP2004 pour leur demander de refuser leur 
participation, aux partenaires de la BDP pour "les mettre 
en garde", diffuser des messages sur des listes de 
discussions, pour le moins invérifiables. Agricola a 
proposé à certains participants de la BDP, et en contre 
échange de leur refus de participer à la BDP, de participer 
à un événement qu'il organisera avec Valérie Grancher, mais 
seulement si ils annulent leur participation à la BDP. Je 
ne cite pas le nom de la personne qui est tombé dans ce 
piège. Les participants à la BDP2004 auxquels il a écrit, 
sauf la personne dont je parle ci-haut, se sont aperçu de 
la supercherie et ont décliné son « invitation ».

Je ne suis pas Robin Hood mais quelqu’un comme tout le 
monde, et une partie des abonnés de cette liste me 
connaissent personnellement.

Ces propos d’Agricola ou autres, à l’origine des 
desinformations existantes sur des listes de discussion et 
qui sont liées à la BDP, frisant l’extrémisme et dépassant 
l’insulte n’ont aucune base réelle, ils ne peuvent être 
qu’une mauvaise publicité pour leur auteurs et pour ceux 
qui s’y attachent.

Si des personnes croient comme étant "véridiques" les 
affirmations d'Agricola de Cologne ou d'Aliette Guibert ou 
de quiconque d'autre, elles peuvent le croire, mais qu'ils 
se détrompent sur la nature de leur conviction car elle est 
de l’ordre du fantasme et de l’affirmation gratuite. Ceci 
dit, je peut les assurer que malgré leurs propos je leur 
souhaite bonne continuation.

Alexandre Gurita
Directeur de la BDP


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