Aris on Thu, 10 Apr 2003 19:46:18 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] co-errances - acte II - 12 avril à la Clef


Lettre n°2 co-errances - 12 avril à la Clef - Acte 2

I. Avant-propos

Co-errances (coopérative de diffusion/distribution - textes, sons, 
images) vous invite à son prochain acte public qui se tiendra comme 
l'Acte Fondateur au Centre Culturel La Clef. Ceux-ci sont appelés à 
devenir réguliers et auront lieu les premiers samedis de chaque mois, 
les suivants auront donc lieu les samedis 3 mai et 7 juin 2003.

II. Acte 2 (les rendez-vous de co-errances, débats, projections, 
expressions vivantes, expositions)
Au centre culturel La Clef
21 rue de la Clef
75005 Paris
(Métro Censier-Daubenton)

Samedi 12 avril 2003 de 10h30 à 23h30


a) Déroulement

* 10h30 - 12h30 : restitution publique des avancées de co-errances 
(projets, perspectives, développements, prochaines échéances.), et des 
suites à donner à l'appel pour une Coordination des non-alignés, et de 
la 1ère séquence consacrée à l'édition.

* 14h30 - 16h45 : présentation du premier Cahier Reflex(e) "La 
décentralisation culturelle pervertie" (supplément du n°52 de la revue 
Cassandre), suivie d'un débat avec les membres du groupe Reflex(e), avec 
la participation de Robert Abirached (auteur de La Décentralisation 
Théâtrale aux éditions Actes Sud).

* 16h45 - 18h30 : projection d'«(Impoli)tique» série de huit 
courts-métrages présentés par Lardux Films (durée totale de la série : 
80 mn, 2003).

* 18h30-20h30 : à l'occasion de la sortie de la revue Exils «Paolo 
Persichetti - Les réfugiés italiens et l'Europe Pénale», projection du 
film "Addio Lugano Bella", de Francesca Solari avec Giorgio Bellini et 
Oreste Scalzone (France-Italie, 2000, 70 mn), suivie d'un débat - en 
présence de la réalisatrice - avec certains des intervenants de la revue 
Exils.

* 21h30-23h30 : «le slam, une arme pour les batailles symboliques» - 
scène slam ouverte organisée par le collectif 129H.

Toute la journée un bar avec une restauration légère sera assurée par le 
MIB (Mouvement de l'Immigration et des Banlieues).

b) Déroulement détaillé

* 10h30 - 12h30 : restitution publique des avancées de co-errances 
(projets, perspectives, développements, prochaines échéances.), et des 
suites à donner à l'appel pour une Coordination des non-alignés, et de 
la 1ère séquence consacrée à l'édition.

Extraits de l'Appel pour une Coordination des non-alignés [1ère séquence 
- l'édition (éditeurs, diffuseurs, auteurs, lecteurs)] diffusé le 22 
mars 2003

"Décoloniser les imaginaires - Quelles pratiques de résistance, quels 
devenirs face à la concentration de l'industrie culturelle ?

L'accélération récente des logiques de concentration - rachats, fusions, 
absorptions - dans le champ des industries culturelles, incarnée en 
France de manière emblématique par le groupe Lagardère, menace de 
manière concrète et immédiate les conditions d'existence, de visibilité 
et de libre circulation d'une multitude de démarches culturelles qui ne 
s'alignent pas sur les impératifs de l'économie de marché et sa culture 
de consommation rapide. Rappelons que le marchand d'armes Lagardère 
détient 80% de l'édition, 80 % de l'édition scolaire et 70% de la 
distribution du livre en France.(.)

Quand les indices de vente, les taux d'audience font loi quant à la 
valeur d'un livre, d'un film, d'une musique, la menace se précise de 
voir les espaces publics remplacés par des hypermarchés, la critique 
disparaître au profit de la promotion commerciale, le singulier et le 
divers supplantés par le standardisé et l'uniforme, l'oeuvre évincée par 
le produit, la relation humaine éliminée au profit de la consommation.

Otages ou victimes d'une guerre économique qui n'a d'autre finalité 
qu'elle-même, nous sommes toutes et tous confrontés aux mêmes effets 
induits des nouvelles hégémonies économiques : dessèchements et 
formatages culturels, pétrifications des modes de vie dans un même 
moule, dictatures de l'argent, précarisations sociales. A contrario, la 
vitalité, la diversité et la prolifération de démarches et 
d'initiatives, notamment dans le champ culturel, qui se situent à 
contre-courant des logiques de l'économie de marché capitaliste, incite 
à croire à d'autres possibles.(.)

Au-delà de son écho historique, le choix du terme de non-aligné (nous 
aurions pu parler d'autonomes, d'alternatifs, d'indépendants, de libres 
mais aussi de désaxés, de désaffiliés, désaliénés) se justifie par le 
fait qu'il laisse ouvert le champ des discussions et des définitions 
autour de ces notions problématiques que sont justement l'autonomie, 
l'indépendance, ou encore l'alternative. Entendue dans une acception 
large, cette Coordination pourrait avoir pour objet d'agréger - à 
travers l'expression des singularités de chacun - une multitude de 
collectifs et de personnes afin de mener des actions, d'appeler à des 
mobilisations, d'inventer les contours de lieux publics où réinventer le 
rapport aux cultures, et aux savoirs. Elle pourrait être un lieu 
d'échange, de partage, de mise en commun, un espace à travers lequel 
renforcer les existences respectives d'acteurs en rupture avec les 
modèles dominants.(.)"

Les propositions issues de la 1ère  séquence consacrée à l'édition  sont 
à suivre sur www.co-errances.org.

* 14h30 - 16h45 : présentation du premier Cahier Reflex(e) "La 
décentralisation culturelle pervertie" (supplément du n°52 de la revue 
Cassandre), suivie d'un débat avec les membres du groupe Reflex(e), avec 
la participation de Robert Abirached (auteur de "La Décentralisation 
Théâtrale" aux éditions Actes Sud).

"Et voilà que l'organisation de l'État sera décentralisée. Et voilà que 
la décentralisation sera, aussi, culturelle. Et voilà que par la seule 
magie d'une idée ancienne remise à jour, nos interrogations sur les 
relations entre l'art et la société devraient trouver leurs réponses! Le 
mensonge n'est pas loin. La décentralisation culturelle 
supprimera-t-elle l'arbitraire du pouvoir politique ? Sortira-t-elle de 
leur isolement les responsables des grands équipements culturels ? 
Suscitera-t-elle de vrais échanges entre artistes, élus, professionnels 
et population ? Favorisera-t-elle un renouveau de la création et un 
appétit de la découverte ? Créera-t-elle le lien nécessaire entre les 
pratiques culturelles et celles de la transformation sociale ? 
Permettra-t-elle de lutter contre le formatage et la marchandisation ? 
Offrira-t-elle les moyens de résister au repli identitaire ? Nous 
voulons prolonger les débats, écouter les points de vue, recueillir les 
expériences, réagir lorsque c'est nécessaire, proposer lorsque c'est 
utile. Pour ce faire, nous proposons la création d'un  Parlement de la 
démocratie culturelle, laboratoire d'idées, espace de propositions, 
gueuloir et observatoire minutieux des atteintes aux artistes ou aux 
animateurs dans les villes, les départements et les régions."

Ont collaboré à ce premier Cahier Reflex(e) : Julien Blaine (poète), 
François Campana (Kyrnéa international), Patrick Champagne (sociologue), 
Jean Caune (professeur en Sciences de la communication, Grenoble III), 
Laurent Grisel (écrivain), Marc Lacreuse (fondateur de Culture Ville 
Ouverte), Katerine Louineau (plasticienne,membre du CAAP et de la 
FRAAP), Thierry Pariente (directeur de Théâtre, cinéma et chanson 
Ile-de-France), Antoine Perrot (plasticien, président de la Fédération 
des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens-FRAAP), Olivier 
Perrot (photographe), Nicolas Roméas (directeur de la revue Cassandre et 
du centre de ressources Horschamp), Jean-Claude Ruas (directeur d 
'Archipel 93), Valérie de Saint-Do (directrice-adjointe de Cassandre), 
Florine Siganos (sociologue), Michel Thion (ancien directeur du théâtre 
d'Oullins).

Le groupe Reflex(e) est un champ d'actions et de propositions qui réunit 
artistes, acteurs culturels, agitateurs sociaux, architectes, 
journalistes, sociologues, chercheurs, pour construire une force 
d'analyse, de réflexion et d'action, sur la place de l'art dans la 
société contemporaine.

* 16h45 - 18h30 : projection d'"(Impoli)tique" série de huit 
courts-métrages présentés par Lardux Films (durée totale de la série : 
80 mn, 2003).

"(Impoli)tique" : "Films d'essais, de mémoires, journaux, lettres, 
ciné-tracts, ils portent avec rage, au risque de l'impolitesse, les 
colères d'une génération trop souvent décrite comme a-politique" avec 
des courts de Jo Béranger et Doris Buttignol ; Stéphane Elmadjian ; 
Pierre Merejkowsky ; Philippe Welsh.

18h30-20h30 : à l'occasion de la sortie de la revue Exils «Paolo 
Persichetti - Les réfugiés italiens et l'Europe Pénale», projection du 
film "Addio Lugano Bella", de Francesca Solari avec Giorgio Bellini et 
Oreste Scalzone (France-Italie, 2000, 70min), suivie d'un débat - en 
présence de la réalisatrice - avec certains des intervenants de la revue 
Exils.

Addio Lugano Bella : "Le récit au présent se fraie un chemin parmi les 
souvenirs du passé. Les personnages interprètent leur propre rôle à la 
frontière entre documentaire et fiction. Oreste Scalzone, leader du 68 
italien, condamné en Italie, exilé en France, est l'ami solidaire, qui 
incarne l'esprit du passé subversif. Giorgio Bellini, protagoniste en 
Suisse des années de contestation, retiré dans une recherche solitaire 
sur les anciennes routes des Alpes, est soudainement arrêté, accusé de 
terrorisme et d'emblée condamné par une campagne de presse irréfléchie. 
Blessée par l'action contre l'homme qu'elle apprend à aimer, Francesca 
Solari, réalisatrice et narratrice du film, tisse les fragments de 
mémoire à la recherche du sens de sa vie. Élaborant la relation au père 
et le deuil pour sa mort, elle finit par retrouver l'image de la mère."

Revue Exils : "Suite à l'extradition de Paolo Persichetti en août 2002 
et aux menaces qui pèsent sur d'autres réfugiés politiques italiens, de 
nombreux collectifs et personnes se sont mobilisés. Dans la continuité, 
un groupe de revues et de personnes ont décidé de publier une revue 
spéciale en solidarité avec Paolo Persichetti. Celle-ci se veut à la 
fois un espace de réflexion et un lieu pour prolonger les mobilisations 
qui - on le sait - s'inscrivent dans la durée. Si l'extradition de Paolo 
Persichetti prend un sens singulier dans le contexte d'une Europe 
remodelée par les politiques sécuritaires et les régimes d'exception, 
elle s'inscrit néanmoins dans la singularité de l'histoire italienne de 
ces trente dernières années. C'est pourquoi cette publication mêle à la 
fois retours sur l'histoire des mouvements révolutionnaires en Italie, 
analyses critiques du contexte politique et social actuel, réflexions 
pour une solution politique du cas des réfugiés et prisonniers politique
  s italiens, et bien sûr relais des initiatives et campagnes de soutien 
en cours. Avec des contributions de Giorgio Agamben, Claudio de Bello, 
Erri de Luca, Jean-Jacques de Felice, Franco Galliano, Graziella Mascia, 
Paolo Persichetti, Oreste Scalzone, Roberto Silvi, Isabelle Sommier, 
Irène Terrel, Sophie Wahnich.)"

* 21h30-23h30 : "le slam, une arme pour les batailles symboliques" - 
scène slam ouverte organisée par le collectif 129H.

"Le slam est autant un art poétique qu'un mouvement culturel et social. 
Cet art oratoire libère la  parole  et offre sans discrimination la 
possibilité à chacun de participer à une tribune de libre expression..." 
  Instrument de contestation sociale, il n'en demeure pas moins un art, 
au même titre que le rap, dont il se rapproche sur certains points. 
Utilisant la poésie comme une véritable arme de combat, le slameur prend 
la parole quand il le désire, quelque soit son style, quelque soit ce 
qu'il a à dire.

III. Appel à soutien

Soutenez co-errances en vous abonnant à l'année à partir de 10 euros. 
Cet abonnement représente un soutien important pour une démarche 
naissante. Il permet de recevoir la lettre mensuelle qui reprend 
l'actualité de co-errances et de ses différents membres (parutions, 
manifestations publiques, etc.) et les différents catalogues. A renvoyer 
à l'ordre de co-errances (45 rue d'Aubervilliers - 75018 Paris) en 
indiquant sur papier libre vos coordonnées et la mention «abonnement 
co-errances».

Co-errances (coopérative de diffusion/distribution - textes, sons, images)
45 rue d'Aubervilliers - 75018 Paris
tel. + 33 (0)1 40 05 04 24
e-mail : contact@co-errances.org
site : co-errances.org

Les premiers membres de co-errances : Autonomie Artistique, Cassandre, 
EcoRev', Histoire&Anthropologie, Les périphériques vous parlent, 
l'Association, la revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les 
sciences sociales) Transversales Science et Culture, Vacarme ; les 
maisons d'édition Frémok, Gare au Théâtre, Gilisa, Parangon ; les 
maisons de production de films Film O, Lardux ; le label Dernière Bande 
; les associations 129H, Rebond pour la Commune, Voir&Agir.

"Co-errances est avant tout un regroupement de collectifs -constitué par 
le jeu des affinités - qui souhaitent se donner ensemble les moyens 
d'une diffusion autonome. Sa vocation est de développer des stratégies 
alternatives de diffusion pour une multitude d'éditeurs, de revues, de 
maisons de production de films, d'associations qui entrent en 
"résistance/existence", inventent, produisent des ouvres (revues, 
livres, films documentaires et de fiction, etc...) qui refusent 
obstinément d'adhérer au conformisme du marché. C'est pourquoi, 
Co-errances n'est pas un diffuseur ou un distributeur au sens classique 
du terme. Le travail de diffusion et de distribution ne se limite pas à 
la seule mise en place des productions dans des lieux de diffusion, mais 
est élargi à d'autres modes de circulation pour créer des "écarts 
déterminants" avec les circuits commerciaux. Le choix de se constituer 
en Société Coopérative d'Intérêt Collectif n'est pas anodin, il 
correspond à la volonté de s'éloigner des modèles économiques dominants 
et de mener une activité permanente pour rendre visible et mettre en 
débat des savoirs, des cultures, des expressions qui échappent aux 
pouvoirs actuels de domestication de la pensée."





 
 
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