Louise Desrenards on Sat, 1 Sep 2012 17:30:47 +0200 (CEST)


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[Nettime-fr] À propos de la valeur d'usage et d'échange d'un Président sortant


" Sarkozy accusé de complicité d’"empoisonnement" mortel face à la
bombe électorale des F OAT ? "

vendredi 31 août 2012, (Date de la première publication : 16 avril 2012).


Avant-propos de la seconde édition
(30 août 2012) :

          Cela expliquerait-il ceci ?

L’investigation informée dans l’édition du jour du Canard Enchaîné,
reprise dans toute la Presse française et en Suisse ainsi que de
l’autre côté de la Manche, selon laquelle le groupe financier Morgan
Stanley proposerait à Nicolas Sarkozy un cycle de consultant avec des
conférences d’une durée de 45 minutes, comprenant une brève séance de
photographie associée, pour un montant de 250 000 euros chacune (ce
qui lui vaut dans le Daily Mail -
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2195746/Nicolas-Sarkozy-follows-highly-lucrative-footsteps-old-friend-Tony-Blair-lining-200-000-hour-job-investment-bank.html
- d’être comparé à son ami Tony Blair, également lié à un groupe
financier), nous remet en mémoire le présent article traduit et publié
dans la RdR pendant la dernière campagne des Présidentielles
françaises. Or ces informations données par The Slog, qui étaient
restées totalement inédites dans la Presse française, et même dans la
Presse alternative à l’exception de La RdR, pourraient aider à
comprendre les rapports d’intérêt tenus par l’ancien Président de la
République avec ce groupe d’affaires boursières, dont il a forcément
aidé les projets spéculatifs les plus scélérats en Europe, et
notamment comme médiateur avec le pouvoir conservateur allemand.

En Allemagne, phare du PIB européen, où dans le passé récent la
Bundesbank put s’autoriser à participer à des titrisations toxiques
pour des banques d’investissement de Wall Street, il ne restait plus
que le pouvoir politique à convaincre, pour rendre Francfort
équivalente de la dérèglementation de la place américaine, afin de
généraliser l’extension, sous un même opérateur boursier, des produits
dérivés européens à l’image de ceux qui ont damné Wall Street...

En réalité, depuis le premier février 2012 ce ne fut pas si simple,
car la Commission financière européenne a dissuadé la fusion, pourtant
déjà capitalisée, entre Nyse-Euronext et Deutsche Börse... d’où
l’importance de l’ingérence d’intervenants directs dans une des
dernières souverainetés résiduelles des États européens. S’agissant
des conférences à ce jour, comme la réouverture de l’autorisation de
la spéculation sur le Trésor est consommée, de quoi pourrait-il s’agir
en outre, sinon de l’appropriation des services comme cela s’est passé
en Grèce depuis un an, comme cela fut le cas des projets de
l’après-guerre en Irak... ? À voir.

Dès 2008, Nicolas Sarkozy déclarait vouloir faire son mandat de cinq
ans avec un salaire élevé pour ensuite faire de l’argent, « Quand
j’vois les milliards que gagne Clinton, moi, je m’en mets plein les
poches ! Je fais ça pendant cinq ans, et ensuite, je pars faire du
fric comme Clinton, 150 000 euros la conférence. » rapporte alors Le
Point cité ces jours-ci par Pascal Riché dans Rue89... ce qu’il répéta
après son échec, au grand dam de ses partisans, en déclarant qu’il ne
voulait plus faire de la politique mais de l’argent. Ensuite, on l’a
vu en compagnie de son épouse, telle une Bégum coiffée d’un voile par
un grand couturier, présenté dans la Presse comme un conseiller du roi
du Maroc.

Le partenariat financier de Morgan Stanley informé par The Slog dès
avril apparenterait davantage Nicolas Sarkosy à l’affairiste Tony
Blair, lié comme consultant au groupe financier J.P. Morgan.

Tony Blair est tristement connu pour son rôle dans la guerre en Irak
et d’avoir profité de ses mandats publics pour s’enrichir ; ainsi
put-il agir parmi les intervenants de l’extraction du pétrole au
service de BP, auprès des dictatures arabes du pourtour de la
Méditerranée. Notamment il fut concerné par le pétrole dans les eaux
territoriales palestiniennes, volé avec la complicité égyptienne de
Mubarak aux dépens de Gaza, alors qu’il était mandaté officiellement
entre autre pour faire redémarrer la Feuille de route pour la paix
entre israéliens et palestiniens. Tony Blair à l’égal de José Maria
Aznar est supposé avoir été payé par Morgan Stanley en remerciement
d’avoir lancé leurs pays dans la guerre en 2003... Bien que Nicolas
Sarkozy cite Bill Clinton, les comparer est moins évident, car de sa
richesse conquise le second contribue à sa fondation humanitaire, avec
ses généreux donateurs parmi lesquels, certes, les saoudiens (mais on
ne le connaît pas pour avoir alimenté les guerres des Bush, même si)
... Plus précisément, Bill Clinton n’a plus tenu de mandat public
national ni internationale après son mandat présidentiel, sinon qu’il
fut émissaire de l’ONU en Haïti, auquel on n’attribue pas son
enrichissement ; ce ne fut pas le cas de Tony Blair : à peine sa
démission de Premier ministre du Royaume Uni consommée, il fut
immédiatement nommé représentant du Quartet (Organisation des Nations
unies, Union européenne, États-Unis, Russie) au Proche-Orient, où il
put poursuivre l’objet de ses intérêts privés, et finalement, il n’a
pas investi dans une fondation à buts humanitaires (non lucratifs),
mais dans une société de business développant son affairisme.

Le cas de Nicolas Sarkozy aujourd’hui est particulier, dans a mesure
où il demeure un représentant officiel de la République nationale, car
il est de fait et de droit membre actif du Conseil constitutionnel, ce
qui peut déclarer des conflits d’intérêt qui alors pourraient suggérer
qu’ils fussent suivis en filigrane depuis ses premières armes comme
ministre de l’Intérieur et comme ministre des Finances, puis comme
Président de la République. À voir.

Il y a l’argent et les trahisons : même si l’idéologie légitime contre
les riches et les enrichis profitant des failles institutionnelles et
commerciales aux dépens du bien public et de la société appauvrie a
tendance à fusionner argent et trahison, pourtant la richesse ou
l’enrichissement ne valent pas systématiquement pour trahison. La
trahison, a fortiori abusant du bien public, fut autrefois lourdement
réprimée dans les républiques européennes modernes, parfois par des
assassinats permettant de déguiser les véritables justiciers parmi la
nomenclature, mais en tout état de cause, ce n’est plus le cas en
Europe depuis quelques années.

Force est de constater qu’après ses déclarations de désertion
politique non seulement Nicolas Sarkozy ne démissionna pas de son
poste au Conseil constitutionnel (où son statut d’ancien Président de
la République le plaçait de fait), mais encore c’est à l’occasion de
l’engagement sur la constitutionnalité du pacte européen d’austérité,
dont il avait préparé lui-même l’entrée para-constitutionnelle en
jouant sur le Traité de Lisbonne et la Commission européenne, qu’il
s’y installa officiellement, après son second voyage au Maroc. Sa voix
renforça la majorité réactionnaire qui n’a pas donné lieu de la
modification constitutionnelle justifiant un referendum populaire (au
titre d’un abandon de la souveraineté républicaine). En réalité,
depuis qu’il a été Président, il n’a pas cessé d’instrumenter la
réciprocité institutionnelle publique en toute cohérence de
l’ingérence de ses intérêts personnels et de ses réseaux privés.

Certes, le Traité de Lisbonne place aujourd’hui l’exécution générale
des décisions globales européennes au-dessus des constitutions
nationales — les dépossède de leur souveraineté de fait sans avoir à
affecter de les modifier, — faisant son affaire de la promulgation des
lois par décrets, à la limite agréées à la majorité des Chambres sans
surprise, car elle sont tenues par la majorité des coalitions au
pouvoir. Ce qui n’était pas le cas des États européens avant qu’à
Lisbonne l’accord para-constitutionnel au lieu de la constitution
refusée ne fût signé. Toutefois, si les choses sont claires en matière
de pactes admis en commun dans l’Union Européenne, par contre les
choses ne sont pas si simples en matière financière, car l’Europe qui
résiste à l’appropriation monopolistique des produits dérivés
européens, en s’opposant aux conditions de la fusion de Deutsche
Boerse avec Nyse-Euronext, demeure à ménager une décision ultime des
États en matière des spéculations sur les Trésor.s nationaux.

On voit bien que Nicolas Sarkosy est à la fois à la ville (les
affaires politiques nationales) et aux champs (en gardant une place
institutionnelle en ville il assure les engagements de lobby qu’il
prend dans les champs européens et internationaux)... Si nos
institutions permettent cela, n’est-ce pas clairement que notre pays
est devenu compromis, voire mafieux et en tous cas ouvert pour le
devenir systématiquement (« systémiquement », dirait l’ancien
Président jargonneux, confortant le système financier en ayant l’air
de le dénoncer) : grâce aux réformes européennes, lesquelles après
avoir désolidarisé la cohérence du pouvoir des peuples selon les
constitutions de leurs États ne proposent aucune alternative
électorale du suffrage universel, pour censurer les nouveaux pouvoirs
supra-nationaux qui opèrent au-dessus des mandats locaux. Dans l’union
néo-libérale idéale qu’est l’Europe au-dessus des pouvoirs populaires,
plus librement accomplie en organisation néo-libérale que les USA
eux-mêmes, où la référence constitutionnelle nationale auto-déterminée
par son premier article, "Nous, le Peuple des États-Unis (...)" reste
forte... ici en Europe on peut penser que tout s’achète sous la
pression des lobbies sur les experts, y compris les traités et les
lois, comme il n’y a pas si longtemps dans les républiques «
bananières ».

D’autre part, était-il ordinaire qu’Obama fût convié parmi les
signataires du Traité de Lisbonne, quand il s’agissait de faire
émerger une constitution européenne à naître autonome, abusivement
dite « court-traité » car elle est plus longue que la constitution qui
fut rejetée par le scrutin référendaire, et « scellée dans un
sarcophage en béton » tel un réacteur nucléaire en fusion, par
l’unanimité critique introuvable ? Non. Qui a négocié cette présence
non de témoin mais d’acteur des engagements sur la sécurité intérieure
et internationale comme sur le Marché, pour l’éternité du temps sur
terre (puisqu’il faudrait l’unanimité pour le changer, comme
l’expliqua Sarkozy lui-même à propos du Traité d’austérité, quelques
jours avant de perdre son mandat national) ? Par là, le Président
sortant informa peu à peu tout le système de contention mis en place
pour annuler la possibilité d’un retour réformiste des socialistes en
France — grâce auquel, avec les derniers jalons, il laisserait
Hollande lui succéder pieds et mains liés.

Il faudrait maintenant une activité révolutionnaire diffuse dans les
entreprises menacées et en ville, pour tout changer... mais c’est
toujours l’espoir du socialisme qui rend patients les intéressés
jusqu’à ce qu’il soit trop tard — quand tout est perdu, en tout état
que tout ait changé autrement, irréversiblement. Et de plus, le Traité
de Lisbonne n’a-t-il pas prévu la possibilité d’interventions et de
répressions militaires solidarisant les corps de police nationaux,
passant en avant de la justice et des droits humains communs à toute
démocratie qui se respecte, sous les termes prévisibles d’« ennemi de
l’intérieur » (gréves insurrectionnelles — d’occupation, sous la forme
de l’autogestion ? — comprises) ? Nous verrons bien.

Heureusement, l’entregent du Président sortant n’est pas absolu, par
exemple au vu de la Commission financière européenne qui se méfie de
lui, ni intimement universel : Carla Bruni a consommé le gâteau des
groupies de la Maison Blanche, en « balançant » des confidences de
Michèle Obama, dont l’opposition américaine sut faire des petits pains
grâce au livre d’une journaliste du New York Times [1], en pleine
ouverture de la campagne électorale américaine prenant la défense du
sioniste Rahm Emanuel, dont elle attribue sa démission du poste de
Secrétaire Général de la Maison Blanche à sa mésentente politique avec
la Première dame. Où l’épouse de notre ex-Président est spécifiquement
citée, sur des broutilles confortant aux dépens de sa propre gloire la
haine contre une Présidente des États-Unis qu’elle avait mûrement
courtisée, et dont elle aurait été si intime qu’elle pût recevoir une
telle confiance de sa part — de lui avoir déclaré qu’elle s’ennuyait
dans ses fonctions officielles...

Mais enfin, comme Michèle Obama dut s’en défendre médiatiquement sans
nommer quiconque, gageons néanmoins que la belle amitié ait fait long
feu, levant le rideau sur le vieux tableau retrouvé du glorieux époux
de Carla Bruni parmi l’Amérique la plus néo-conservatrice et
réactionnaire que fut celle de Bush junior. Ne resterait que le pied
financier de Wall Street dans les joyaux acquis sur la gloire de la
Présidence de la République française, en outre de la proximité de la
CIA à travers le fils d’un des fondateurs, membre de la famille par
alliance de notre vilain clown, à l’une des places n°1 dans la
démocratie financière exemplaire de la magouille, de la morale
religieuse associée au dollar, du néo-libéralisme dur, des coup-tordus
internationaux, et des guerres [2]

Nous sommes loin des heures de compassion familiales qui permirent
d’en finir avec le harcèlement des Italiens réfugiés en France. Ce
dont contradictoirement nous pûmes nous réjouir à juste titre.

Or pourquoi mettre le Traité d’austérité dans la balance d’un scandale
financier suffisamment conséquent par lui-même pour convoquer une
justice républicaine — qui étrangement ne se lève pas ?... Christiane
Taubira, Garde des sceaux digne du plus grand respect, en
tomberait-elle malade, ou de ne pouvoir changer le cadre des
procureurs liberticides qui interdisent d’activité syndicale des
activistes réprimés, (alors qu’en réalité : qui d’autre que les
syndicats eux-mêmes pourraient le faire dans une démocratie ?),
ouvragé par le gouvernement précédent ?

Le marché en cause agrée l’attaque suivie de la Grèce, à l’issue des
compromis des banques locales qui ont investi derrière les grandes
banques américaines d’affaires, notamment depuis un peu plus d’un an
les banques françaises sur la place boursière de Francfort. D’où le
soutien de François Hollande à ses banques contre l’intérêt du peuple
grec, alors que l’assainissement des banques françaises pour séparer
les activités d’investissement et les activités des comptes courants,
promesse socialiste dans le feu de la communication des
présidentielles, non seulement n’a pas eu lieu mais n’est plus
informé.

Et il y a ce fait nouveau, qu’avoir entériné la libération des moyens
d’attaquer les États endettés, en abolissant les interdictions de
spéculer sur les dettes publiques qui avaient suivi la dette de 2008 —
interdiction notifiée depuis 2009, — cette fois, ce fut l’objet d’un
échange implacable contre les populations, un contrefeu public des
gouvernements compensant la réouverture des paris boursiers sur leur
Trésor, et, dans l’hypothèse d’un euro fort pour conforter les profits
du capital financier plutôt que les échanges sociaux, (qui de toutes
façons ne purent qu’en pâtir), d’imposer l’austérité qui limite
crédits, services publics, et activité. Le pacte de stabilité aurait
été exigé par l’Allemagne pour prix du marché avec son partenaire
corrompu, la spéculation boursière sur leurs dettes publiques étant un
argument qui ne se refuse pas, comme il confortait l’accroissement du
volume des transactions de la bourse allemande, mais sous la condition
d’un verrouillage de l’accès au crédit public, en assurant le
verrouillage du changement social privé de ressource économique.
Empêcher les conditions du retour des réformes capables de restaurer
les pactes sociaux symboliques, au grand dam des nouveaux pactes
financiers, est une perspective intéressante pour des
néo-conservateurs. Le réaliser c’était gagner contre les peuples.

Si le Président sortant ré-ouvrit l’autorisation de spéculer sur la
dette nationale, cette libération avait commencé par s’exercer sur la
dette allemande au début du printemps 2012, c’est-à-dire avant la
France. Leurs sorts sont-ils désormais irréductiblement, bien que
contradictoirement de leurs différences, liés ? Mais ce qui est
certain : la ficelle aurait été trop grosse sans l’antécédent de
l’Allemagne, pour ne pas dévoiler la manœuvre électorale que Nicolas
Sarkozy gardait comme une bombe à retardement, alors que parvenu au
terme de son pouvoir il allait l’amorcer, et dont on découvre qu’il
pût s’agir de son intérêt respectif en toute duplicité, avec Morgan
Stanley.

Étrangement, alors que cette libération avait été très contestée
durant la campagne électorale, dans le camp du candidat challenger
contre lequel c’était une bombe dissuasive, ce dernier ayant été
finalement élu, on aurait pu s’attendre de sa part à un
renouvellement, sans délai, du coup d’arrêt contre une telle
libéralisation qui menace la souveraineté économique du pays ; or il
n’en fut rien, pas plus que la levée du pacte de stabilité : à croire
que la spéculation sur la dette publique et l’austérité, de toute
évidence, auraient été négociées indissociablement ensemble.

L’affaire paraît étouffée mais le feu toujours vif et monsieur
Hollande soumis aux réalisations de son prédécesseur, caché derrière
la figure de proue politique de l’Europe qu’est devenue la Chancelière
allemande, représentant l’euro partout dans le monde, apparaît en
allié objectif des attaques de son prédécesseur.

Non seulement il se tait mais de plus il introduit une banque privée,
la banque Lazare chère au mandat de Mitterrand, liée aux premiers pas
de Anne Lauvergeon dans la négociation franco-américaine du marché du
nucléaire (alors qu’elle était au vert comme consultante de cette
banque dans le grand pays), à la tête de la mission pour la fondation
de la banque publique d’investissements, promise pour 2013.

Aujourd’hui, n’en doutons plus : le pacte d’austérité (dit de
stabilité) c’était l’échange public du prix à payer pour autoriser
désormais et sans entrave la spéculation financière sur les États qui
se prétendaient chacun l’un politiquement l’autre économiquement les
phares de l’Europe, à la fois comme un nouveau marché ordinaire et un
nouveau marché extraordinaire, celui du contrôle contre-politique
réalisé, sous le masque européen de l’alliance financière de la place
de Francfort garantie par la bienveillance contre-raisonnable de
madame Merkel.

Le clou de l’endettement grec s’enfonce au lieu de se voir concéder
l’abolition de la part toxique de sa dette, c’est une rente financière
inexpiable et éternelle aux escrocs qui dominent la politique et
l’économie, et aux profiteurs de la disconvenue parmi lesquels trois
banques françaises ; c’est aussi la livraison à bon marché des anciens
services public grecs à la dérégulation du commerce privé des services
au gré des investisseurs américains et sud-africains, dans le flux de
la spéculation.

Comme si madame Merkel dans sa goinfrerie hégémonique avait imaginé
possible d’étouffer la vie des populations avec l’accord des petits
rentiers pour limiter les conséquences de la spéculation sur les
dettes publiques, en accroissant la pression par cette réouverture,
visant à convaincre de les réduire à 3% du PIB, pour blanchir, par un
ultime contrefort économique européen l’avènement stratégique de
l’euro boursier qui enorgueillit l’Allemagne de Deutsche Börse qui a
réussi à investir dans Nyse-Euronext au point de projeter un
rapatriement de l’opérateur où les néerlandais d’Euronext avaient
capitulé, il y aura bientôt dix ans...

... En réalité les choses ne sont pas si simples [3], comme nous le
laissions entendre au début de cette tentative d’analyse, d’où la
question de l’accès à la titrisation de certains produits dérivés
européens restant directement soumise à l’autorité des États.

3% qui de toutes façons, à l’échéance annoncée dans les pays les plus
endettés, et en cinq ans concernant la France, auront évidemment
explosé sous l’entropie de la poursuite de la spéculation sur la dette
jusqu’à ce terme, puisque l’interdire n’assortit pas le pacte de
stabilité. Donc vaine austérité qui ne fera qu’enfoncer peu à peu le
pays dans l’irréversible accroissement de la dette et de ses
astreintes contre les activités productives re-déployant le PIB, comme
en Grèce.

A ce point il est temps de perdre une illusion de plus, en
reconnaissant que les pays du sud les plus endettés, qui pourraient
être de surcroît sujets à la spéculation sur la dette publique, se
réduisent aujourd’hui à la France, à l’instar de l’aventure grecque.
Car ni en Espagne ni en Italie l’interdiction de 2009 n’a été levée
(du moins ce n’était pas le cas au moment des élections
présidentielles françaises). Vendre la dette d’un pays rapporte gros,
vendre le pays pacté qui ouvre l’octroi tenu par un autre redouble le
profit d’une reconnaissance durable. La cerise sur le gâteau ne
rapporte rien, mais probablement un plaisir indescriptible, d’avoir
ruiné un pays pour mieux le vendre avant de le quitter, et d’avoir
sapé les dernières racines de son autonomie qui auraient pu lui
permettre de renaître, c’est de la haute perversion venue du
survivant. On se demande bien quelles ultimes réserves du Trésor
public national ont pu être dilapidées juste avant, sinon un solde
d’or, pour échanger contre des euros les francs restés dans les bas de
laine.

Seulement vendre un pays dans une union en formation suppose des
adaptations qui justifient maintenance et mises à jour : voilà qui
redouble la valeur du vendeur. Pour Nicolas Sarkozy, donc, aucun objet
de négociation intriquée ni d’exercice diplomatique secret
autodéterminé, à ces sujets, ne sont forclos. Étouffer l’autonomie
politique de la France fut une de ses premières réalisations dès le
ralliement à l’OTAN, suivit Lisbonne, il ne restait qu’à réduire
radicalement l’autonomie économique afin que la résorption de la voix
du mouton noir de l’Europe fût totale et voici son chien de berger :
madame Merkel ; mais il y a encore une suite, les choses ne sont pas
tout à fait terminées, ni les profits sur la charogne, la preuve,
celui qui ressemble à un fossoyeur est encore ici, à toutes fins
utiles, quand monsieur Aznar commença par fuir aux USA et monsieur
Blair par se faire protéger sous un mandat occidental.

On nous prend vraiment pour des imbéciles, seulement nous voyons bien
aujourd’hui pourquoi les accords entre Nicolas Sarkozy et Angela
Merkel pour convenir au marché financier, selon les négociations du
Président préparant sa sortie lucrative comme intermédiaire commercial
des groupes scélérats, en contrevenant à la possibilité du réformisme
politique qui aurait pu empêcher la réalisation de tels projets, ce
fut probablement l’échange du pacte d’austérité, comme prix à payer
contre l'émergence d'un nouveau pacte social républicain, et comme
paravent de la nudité publique sous l’effet de l’accroissement
systémique de la dette en cas d’échec du pacte de stabilité, comme en
Grèce à plusieurs reprises. L’excès d’accroissement de la dette par
ses intérêts, de toutes façons reste inchangé, a fortiori quand la
spéculation se poursuit. Ce qui signifie autant les soumissions que
les complicités européennes du nouveau gouvernement français.

(L. D.)

Notes :

[1] Il s'agit du livre de Jodi Kantor, <em>The Obamas: A Mission, A
Marriage</em>, paru le 1er janvier 2012

[2] Réseau, comprenant Cyrus Vance Junior. concerné en tant que juge
de Manhattan par l'afffaire DSK, de Frank George Wisner (suivre le
lien sur l'article de 2009 dans Agoravox : "Le secret américain de
Nicolas Sarkozy" -
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-secret-americain-de-nicolas-50256
- ) chez lequel résidait Nicolas Sarkozy lors de ses voyages à New
York.

[3] Lire  "NYSE-Frankfurt stock exchange merger blocked" dans le site
de CNN, - http://money.cnn.com/2012/02/01/markets/nyse_euronext_deutsche_boerse/index.htm
 - sur le refus de la fusion par la Commission européenne, considérant
que la fusion constituerait un monopole des opérations de bourse des
produits dérivés européens, (alors qu'à Wall Street il y a une
diversification des produits dérivés et plusieurs opérateurs
boursiers).


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Pour aller à l'avant-propos de la première édition, et surtout,
à la traduction de l'article du Slog qui donne son titre à notre
publication, suivre les liens :

http://www.larevuedesressources.org/sarkozy-accuse-de-complicite-d-empoisonnement-mortel-face-a-la-bombe-electorale-des-f-oat,2304.html

http://www.larevuedesressources.org/sarkozy-accuse-de-complicite-d-empoisonnement-mortel-face-a-la-bombe-electorale-des-f-oat,2304.html#slog


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