Louise Desrenards on Fri, 8 Sep 2006 16:11:01 +0200 (CEST) |
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Forward par L. Et pendant ce temps... (je veux dire pendant que Là-bas si j'y suis va poursuivre de nous balader dans le vaste monde, voici ce qui se passe en Vranze, (pardon à nos amis francophones de l'étranger d'appeler ici pour une manifestation ce samedi, à Paris ? voir en fin de message) mais au moins vous saurez : ////////////////////////// COMMUNIQUE Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris - educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org Contact sur ce dossier : Armelle Gardien 06 89 49 Trois objets à ce communiqué : 1) Cet après-midi, visite de soutien d'artistes, de cinéastes, d'écrivains, de sportifs aux habitants du gymnase de Cachan. Entre autres, Stéphane Diagana, Charles Berling, Josyane Balasko, Valérie Lang, Yan Moix, Laurent Baffi, Omar et Fred, Patrick Rotman, Caroline Champetier, Mathieu Kassovitz (s'il y arrive à temps), Joey Star... 2) Siaka et ses parents M. et Mme Doumbia qui étaient séparés (les parents en rétention, l'enfant à l'orphelinat) vont être libérés. Halte au feu donc : inutile de continuer à bombarder le ministère de fax et mails et de coups de téléphone à ce sujet du moins. 3) Ci-dessous le communiqué qui commente la libération des parents Doumbia et annonce la manifestation de samedi. Elle doit absolument être un succès. 48 47, Pablo Krasnopolsky 06 33 53 62 21, Richard Moyon 06 12 17 63 81 6 septembre 2006 PARTIE DE CHASSE A L¹ENFANT MALADE Selon un communiqué publié mardi dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy « a décidé d'accorder un titre de séjour temporaire à un couple de Maliens expulsés du squat de Cachan et placés en centre de rétention sans leur enfant de deux ans ». M. Sarkozy "a été personnellement informé de la situation des époux Doumbia. Ces ressortissants maliens, [?] ont fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière le 31 août dernier et ont été placés dans un centre de rétention administrative. Leur enfant, né en 2004 en France, a alors été accueilli par le service de l'aide sociale à l'enfance, à Vitry", selon le texte. Le ministère a néanmoins relevé un "élément nouveau" qui amène M. Sarkozy à accorder, "à titre humanitaire, une autorisation de séjour temporaire à M. et Mme Doumbia". "L'état de santé de leur enfant est d'une exceptionnelle gravité, comme l'atteste l'hôpital Robert Debré. Cette maladie nécessite des soins dont il n'est pas certain qu'ils puissent être correctement assurés, à court terme, au Mali", selon le texte. "Dès lors qu'il n'est pas envisageable de séparer la famille, il est préférable d'autoriser M. et Mme Doumbia à séjourner en France, aux côtés de leur enfant, pendant toute la durée nécessaire aux soins de celui ci", estime le ministère. Le communiqué de M. Sarkozy est mensonger de bout en bout. Il fait semblant de s¹alarmer de la séparation des parents et de l¹enfant malade. Or, celle-ci a été décidée en toute connaissance de cause par le préfet du Val de Marne (qui dans cette affaire ne prend pas la moindre initiative sans en référer au ministre) le 1er septembre. Dans la soirée, le Juge des libertés et de la détention de Meaux demandait la libération de la famille Doumbia pour permettre la réunification de la famille. Le Procureur, représentant de l¹Etat, s¹y opposait, formulant un appel suspensif qui aboutissait à maintenir les parents en rétention et le petit Siaka à l¹orphelinat. La cour d¹appel de Paris, pourtant une nouvelle fois informée de l¹état de santé et des risques encourus par l¹enfant par un courrier du docteur Denkerous de l¹hôpital Robert Debré entérinait le maintien en rétention des parents et le placement de l¹enfant. Ainsi, ce sont l¹ensemble des rouages de l¹état, le Ministre qui l¹a décidée, le préfet qui l¹a organisée, la justice (à l¹exception du JLD de Meaux) qui l¹a entérinée qui ont trempé dans la persécution de Siaka et de ses parents. En réalité, l¹opération devait servir d¹avertissement aux familles sans papiers qui seraient tentées de cacher leur enfants : le ministre de la chasse à l¹enfant entendait montrer qu¹il ne se laisserait arrêter par rien. La préoccupation humanitaire ne lui est venue que lorsque que l¹affaire s¹est ébruitée, que des journalistes ont demandé des explications, que des citoyens alertés ont envoyé des mails, expédié des fax, passé des coups de téléphone, que des personnalités connues ont dit leur dégoût dans les médias. Alors, mais alors seulement, « l¹indulgence » est venue à l¹ogre des Carpates : il a décidé de restituer l¹enfant à ses parents qui seront régularisés. Happy end ? Peut-être, pour un cas. Mais il en reste des centaines à Cachan et des dizaines de milliers dans le pays. Il faut faire reculer l¹injustice et l¹oppression. MANIFESTATION SAMEDI 9 SEPTEMBRE A 15 HEURES PLACE DE LA REPUBLIQUE A PARIS UN LOGEMENT -- DES PAPIERS -- UNE ECOLE _______________________________________________ Resf.info@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net