Louise Desrenards on Thu, 4 May 2006 20:04:12 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] sur le Venezuela


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http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-05-03%2019:18:43&l
og=invites
 
Menace US sur le Venezuela
Salim Lamrani 

 
 Depuis le mois d¹avril 2006, les Etats-Unis réalisent d¹impressionnantes
manouvres militaires dans les Caraïbes. L¹opération, intitulée Partnership
of the Americas et qui doit s¹étendre jusqu¹au mois de mai, inclut la
présence de 6 500 soldats, plusieurs porte-avions et sous-marins nucléaires,
et un nombre spectaculaire d¹avions de chasse F16. Un navire de guerre s¹est
même rendu dans l¹île néerlandaise d¹Aruba à 15 miles seulement des côtes
vénézueliennes [1].
 

Ce déploiement de force a sérieusement inquiété le gouvernement de M. Hugo
Chávez, qui a dénoncé une tentative d¹agression militaire. Le ministre des
Affaires étrangères, Ali Rodríguez, a souligné le danger d¹une entreprise
violente contre le Venezuela de la part de la Maison-Blanche. « Nous sommes
bien conscients de ce risque [.]. Vous n¹avez pas vu le langage utilisé par
M. Bush ? C¹est un langage manichéen entre le bien et le mal, ¹ceux qui sont
avec nous sont bons, ceux qui ne sont pas avec nous sont méchants et nous
devons les détruire¹ », a-t-il déclaré. Selon lui, seul le bourbier iraquien
et « la situation très critique » au Moyen Orient ont mis un frein à une
offensive armée contre le Venezuela [2].
M. Rodriguez a également affirmé qu¹il ne souhaitait pas une rupture avec
les Etats-Unis : « Notre position est d¹avoir des relations normales,
cordiales et la seule condition que nous posons au gouvernement
nord-américain est le respect de la souveraineté du Venezuela, la
non-intervention dans les affaires internes du Venezuela [et] le respect de
la Charte des Nations unies [3] ».
De son côté, l¹ambassadeur étasunien à Caracas, M. William Brownfield, a
minimisé l¹importance des exercices militaires effectués par le Southern
Command. « Ce n¹est pas la première fois que le gouvernement des Etats-Unis
réalise des manoeuvres navales dans les Caraïbes, et ce ne sera pas la
dernière », a-t-il signalé [4]. Le Pentagone, quant à lui, a annoncé que la
parade militaire était uniquement destinée à faire face à des menaces non
conventionnelles tels que le trafic de drogue et le trafic de personnes, en
partenariat avec des pays de la région. Cependant, il n¹a pas précisé, au vu
de l¹arsenal guerrier déployé, s¹il comptait utiliser des armes nucléaires
pour mettre un terme à ces menaces non conventionnelles [5].
Cette nouvelle escalade des tensions entre le Venezuela et l¹administration
Bush fait suite à toute une série de déclarations belliqueuses effectuées
par Washington au cours des derniers mois. Le 16 février 2006,
Mme Condoleezza Rice, la secrétaire d¹Etat, a affirmé que le Venezuela
constituait « l¹un des plus grands problèmes » pour les Etats-Unis, et a
qualifié ses relations avec Cuba comme étant « particulièrement
dangereuses ». Elle a fait part de son intention de créer un front commun
régional contre le gouvernement du président Chávez lors de sa comparution
devant le Comité des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants,
afin de justifier le budget de 33 milliards de dollars alloué à son
ministère pour l¹année 2007 [6].
Mme Rice a accusé M. Chávez d¹influencer « ses voisins à sortir du processus
démocratique », par le biais de ses politiques qui rejettent l¹accord de
libre-échange (ALCA) exigé par les Etats-Unis. En effet, depuis son
accession au pouvoir, l¹actuel gouvernement vénézuelien prône une
intégration économique latino-américaine (ALBA) afin de favoriser le
développement de la région ; projet qui est complètement opposé au
néolibéralisme que veut imposer Washington, et qui ne favorise que les
grandes transnationales. Pour contrecarrer « l¹influence négative » du
Venezuela, elle a proposé de multiplier les relations avec « les
gouvernements responsables, y compris les gouvernements responsables de la
gauche, comme le Brésil et le Chili » ; c¹est-à-dire ceux qui acceptent le
modèle économique ultralibéral [7].
La secrétaire d¹Etat a également reproché au gouvernement bolivarien
d¹apporter son soutien politique à la coalition des deux ex-présidents
nicaraguayens Daniel Ortega et Arnaldo Alemán, en vue des prochaines
échéances présidentielles de novembre 2006. Selon Mme Rice, cet appui
pourrait « générer une situation dans laquelle un gouvernement
démocratiquement élu ne pourrait pas fonctionner au Nicaragua », faisant
allusion à une éventuelle victoire de la gauche, et au probable rejet
qu¹elle susciterait à Washington [8].
Cependant, la secrétaire d¹Etat, qui fustige constamment « le populisme
latino-américain », a omis de signaler que son propre ambassadeur au
Nicaragua, M. Paul Trivelli, s¹est réuni avec les leaders de la droite et a
exigé d¹eux qu¹ils ne forment qu¹une seule liste pour les élections
présidentielles et législatives, afin d¹éviter à tout prix un succès
électoral du Front sandiniste [9]. Mais Washington n¹en est pas à une
ingérence ni à une contradiction près.
Le président Chávez s¹est montré surpris des déclarations de Mme Rice, et a
déclaré que la tentative d¹isolement de son gouvernement par les Etats-Unis
était vouée à l¹échec. « Cela fait plusieurs années que [Washington] essaye
de nous isoler, de nous imposer un blocus [et] ils ont échoué et ils
échouerons parce que la raison n¹est pas de leur côté, et parce qu¹ils ne
disposent d¹aucune morale. Chaque jour les peuples et les gouvernements du
monde découvrent la vérité à propos du Venezuela », a-t-il noté [10].
Le Département d¹Etat a également apporté son soutien à certains syndicats
vénézueliens qui prônent la grève pour déstabiliser la nation. Mme Rice a
même évoqué, lors d¹une déclaration à la presse, une paralysie des
transports publics du pays ; paralysie qui n¹a jamais eu lieu. Ces annonces
laissent à penser que Washington a déjà élaboré des plans avec l¹opposition
afin de renverser le président Chávez, et confirment les inquiétudes de ce
dernier [11].
En guise de réponse, les autorités vénézueliennes ont brandi la menace de
suspendre les livraisons de pétrole. Le Venezuela, qui est le cinquième
producteur mondial d¹or noir, exporte quotidiennement 1,5 millions de barils
vers les Etats-Unis. « Le gouvernement étasunien doit comprendre que s¹il
dépasse les bornes, il n¹aura plus de pétrole vénézuelien », a averti
M. Hugo Chávez. « S¹il croit que je ne peux pas prendre cette mesure [.], il
se trompe lourdement [car] de nombreux pays nous demandent du pétrole »,
a-t-il ajouté [12].
Dans la province de Zulia, région très riche en réserves pétrolières, un
mouvement séparatiste, soupçonné de connivence avec les Etats-Unis, a vu le
jour. L¹Etat compte près de 4 millions d¹habitants et fournit une part
essentielle de la production en pétrole. Il est dirigé par le gouverneur
Manuel Rosales, opposé au gouvernement central, qui est actuellement mis en
examen pour avoir participé au coup d¹état contre le président Chávez en
avril 2002. Il avait, en effet, signé en avril 2002 un décret émis par la
junte putschiste de Pedro Carmona, actuellement en fuite en Colombie [13].
M. Néstor Suárez est le président du groupe d¹opposition Rumbo Propio en
faveur de l¹autonomie. Il se définit comme étant d¹extrême droite et a
affiché sa détermination à installer un gouvernement « capitaliste
libéral » : « Nous voulons notre propre gouvernement [et] nous sommes contre
les grands gouvernements centraux ». Les déclarations de l¹ambassadeur
étasunien Brownfield, qui a parlé de la « République de Zulia », n¹ont fait
qu¹attiser les suspicions envers l¹administration Bush [14]. D¹immenses
manifestations ont eu lieu en signe de protestation envers ce que le
procureur général du Venezuela, M. Isaías Rodríguez, a qualifié de
« trahison à la patrie [15] ».
Le Ministre de Communication et d¹Information, M. William Lara a, quant à
lui, rappelé l¹article 130 de la Constitution bolivarienne du Venezuela :
« Les Vénézueliens et Vénézueliennes ont le devoir d¹honorer et de défendre
la patrie, ses symboles et ses valeurs culturelles ; de protéger la
souveraineté, la nationalité, l¹intégrité territoriale, l¹autodétermination
et les intérêts de la nation ». Il a également affirmé que l¹implication de
Washington dans cette crise était un secret de polichinelle, vue
l¹importance stratégique de la région et « l¹intérêt des Etats-Unis à
contrôler le pétrole vénézuelien ». « C¹est la raison pour laquelle nous
sommes conscients du danger et de la menace contre l¹intégrité territoriale
du Venezuela », a-t-il conclu [16].
Pour raviver un peu plus les tensions, le Département d¹Etat a également
accusé le Venezuela d¹être le « point de transition clé » pour la drogue
colombienne et a stigmatisé la « corruption rampante dans les plus hautes
sphères policières et le faible système judiciaire ». Cette accusation émane
du refus des autorités vénézueliennes à recevoir les fonctionnaires de la
Drug Enforcement Agency (DEA), le Département de lutte anti-drogue
étasunien, accusés d¹espionnage par le président Chávez [17].
Le vice-président vénézuelien, M. José Vicente Rangel, a rejeté le rapport
émis par Washington en soulignant que l¹administration Bush ne disposait
d¹aucune autorité pour s¹ériger en leader anti-drogue. [Le président
étasunien] utilise la lutte contre ce fléau comme simple drapeau
politique », a-t-il dénoncé [18] . Selon une enquête de l¹Union européenne
de 2005, seule 0,47% de la population vénézuelienne consomme de la drogue,
alors que 9,47% des Etasuniens y ont recours de manière régulière. En effet,
avec 35 millions de toxicomanes, les Etats-Unis sont les premiers
importateurs de produits stupéfiants de la planète [19].
A ce reproche s¹ajoute la publication de la Stratégie de sécurité nationale
des Etats-Unis divulguée par le président Bush, où les principaux
gouvernements en ligne de mire sont ceux de MM. Hugo Chávez et Fidel Castro.
« On ne doit pas permettre que la frauduleuse attraction du populisme contre
le libre marché érode les libertés politiques », stipule le document [20].
M. Bush a réaffirmé le droit des Etats-Unis à intervenir unilatéralement
contre tout Etat considéré comme hostile aux intérêts de Washington. Il en a
profité pour taxer le président vénézuelien de « démagogue qui flotte sur
l¹argent du pétrole et qui est en train de miner la démocratie et qui
prétend déstabiliser la région ». Pour ce qui est de Cuba, le président
Castro est qualifié de « dictateur anti-américain qui continue à opprimer
son peuple et cherche à subvertir la liberté dans la région ». Quant à la
Colombie, elle est citée comme étant « un allié démocratique [qui] combat
les assauts persistants des terroristes marxistes et des
narcotrafiquants [21] ».
«  L¹allié colombien » est justement soupçonné d¹être impliqué dans la
déstabilisation du Venezuela. L¹ancien commandant du Département
administratif de sécurité (DAS) de Colombie, M. Rafael García, a avoué qu¹un
ex directeur des services de renseignements du DAS, des paramilitaires
colombiens et des opposants vénézueliens ont conspiré pour assassiner le
président Chávez. « Selon mes informations, nous étions deux à la savoir :
un ex directeur du DAS [M. Jorge Noguera, actuellement consul à Milan] et
moi. Et du haut gouvernement colombien, il y a six personnes impliquées mais
je ne vais pas citer de noms. Le plan était contre des hauts fonctionnaires
vénézueliens y compris le président Chávez », a-t-il déclaré [22].
Le président colombien, M. Alvaro Uribe, a nié être impliqué dans l¹affaire,
même s¹il a reconnu avoir reçu des photos montrant des militaires
vénézueliens ayant participé au coup d¹Etat d¹avril 2002 en train de
pénétrer dans l¹immeuble de la DAS à Bogota. Après plusieurs enquêtes, le
gouvernement de M. Uribe a confirmé la tenue d¹une réunion entre des
opposants vénézueliens et des hauts responsables de l¹armée avec des agents
du DAS, dans un immeuble de l¹Etat [23].
Face à ces menaces persistantes, le gouvernement vénézuelien a été contraint
d¹accélérer les préparatifs militaires, afin d¹empêcher une éventuelle
invasion du pays. Après avoir acheté 33 hélicoptères de défense à la Russie
pour un montant de 200 millions de dollars, il a recommandé à l¹armée de se
préparer à une guerre de résistance, tout en activant la formation d¹une
réserve nationale composée de civils [24].
L¹Amérique latine est actuellement traversée par une immense vague de
changement. L¹espoir de renouveau suscité par la Révolution bolivarienne,
dont les transformations sociales sont impressionnantes, n¹est pas du goût
de Washington qui voit son influence s¹amenuiser. Pendant ce temps, le
prestige de leaders progressistes tels que M. Hugo Chávez ne cesse de
croître comme le montrent les propos admiratifs de l¹ancien président
chilien, M. Ricardo Lagos, pourtant réputé pour son conservatisme : « Hugo
est une force de la nature, c¹est un homme doté d¹un grand charisme et je
crois que ses efforts pour vaincre la pauvreté l¹ont amené à suivre un
chemin de profond engagement dans certains secteurs [25] ». C¹est l¹une des
raisons pour lesquelles l¹administration Bush semble prête à tout pour
mettre un terme à cette « influence négative ».
Salim Lamrani 

Salim Lamrani, chercheur français à l¹université Denis-Diderot (Paris VII),
spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il vient de
publier : Washington contre Cuba : un demi-siècle de terrorisme et l¹affaire
des Cinq, Le Temps des Cerises éditeur.

Venezuela - Voisinage dangereux, par Noam Chomsky.

Liliane Blaser, une histoire bolivarienne, par Benito Perez.
Le Vénézuéla avance à grands pas : la misère recule, par Romain Migus.
Le Venezuela dans la ligne de mire de Washington, par Salim Lamrani.
Venezuela - réforme agraire : La terre pour le peuple, pas pour le profit,
par Gregory Wilpert.

Démocratie et contrôle des changes : L¹exemple vénézuélien, par Benoît
Borrits. 

Menace séparatiste au Venezuela : Zulia, un autre pari de Washington, par
Juana Carrasco Martin.
Amérique Latine : Aujourd¹hui celui qui est isolé c¹est Bush, par Eduardo
Cornejo Deacosta. 


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[1] Elsa Claro, « Extrañas maniobras en el Caribe. A solas con el enemigo »,
Granma, 17 avril 2006.
www.granma.cu/espanol/2006/abril/lun17/17maniobras.html (site consulté le 18
avril 2006). 
[2] Fabiola Sanchez, « Entrevista AP : Venezuela ve riesgo de ataque de
EEUU », El Nuevo Herald, 4 avril 2006.
[3] Ibid. 
[4] Associated Press, « U.S. Defends Its Naval Exercise », 30 mars 2006.
[5] Greg Brosnan, « Chavez Says US Warships Threaten Venezuela, Cuba »,
Reuters, 18 avril 2006.
[6] El Nuevo Herald, « Condoleezza Rice insta a frenar a Chávez », 17
février 2006. 
[7] Ibid. 
[8] Ibid. 
[9] Blanca Morel, « EEUU quiere impedir el triunfo de la izquierda en
Nicaragua », El Nuevo Herald, 19 avril 2006.
[10] El Nuevo Herald, « Chávez : EEUU quiere aislar a Venezuela », 17
février 2006. 
[11] Agencia Bolivariana de Noticias, « Chávez reiteró llamado al país de
oponerse a maniobras imperialistas », 17 février 2006.
[12] El Nuevo Herald, « Chávez amenaza con suspender el petróleo a EEUU »,
18 février 2006. 
[13] Steven Dudley, « Autonomía de Zulia desata batalla en Venezuela », El
Nuevo Herald, 6 avril 2006.
[14] Ibid. 
[15] EFE, « Fiscalía venezolana investiga grupo separatista en Zulia », 7
mars 2006 ; Granma, « Ratifican en Venezuela como traición a la Patria
proyecto secesionista », 8 mars 2006.
www.granma.cu/espanol/2006/marzo/mier8/ratifican.html (site consulté le 10
mars 2006) ; Granma, « Inician en Venezuela movilizaciones contra proyecto
secesionista », 7 mars 2006.
www.granma.cu/espanol/2006/marzo/mar7/venezuela/html (site consulté le 10
mars 2006). 
[16] Agencia Bolivariana de Noticias, « Ministro Lara lidera jornadas en
Zulia contra acciones separatistas », 10 mars 2006.
[17] Néstor Ikeda, « EEUU denuncia que Venezuela no cumple tratados
antidrogas », El Nuevo Herald, 1 mars 2006 ; El Nuevo Herald, « Señalan a
Venezuela de ¹ruta de la droga¹ », 2 mars 2006.
[18] EFE, « A favor y en contra del informe sobre drogas », 3 mars 2006.
[19] Agencia Bolivariana de Noticias, « Venezuela refutó ante Naciones
Unidas inflorme de EEUU sobre narcóticos », 10 mars 2006.
[20] The White House, « The National Security Strategy of the United
States », mars 2006. www.whitehouse.gov/nsc/nss/2006/nss2006.pdf (site
consulté le 17 mars 2006).
[21] Ibid. 
[22] Prensa Latina, « Revelan participación colombiana en atentados contra
Chávez », 9 avril 2006.
[23] Javier Baena, « Venezuela pide a Colombia aclarar complot contra
Chávez », El Nuevo Herald, 19 avril 2006.
[24] Agencia Bolivariana de Noticias, « Inversión en helicópteros rusos
ascenderá a unos 200 millones de dólares », 3 avril 2006 ; El Nuevo Herald,
« Chávez Busca actualizar entrenamiento militar », 26 mars 2006.
[25] 25 El Nuevo Herald, « Lagos : no hay que demonizar a presidente
venezolano », 2 mars 2006.

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3610

 
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