Faire le point sur certain parti de gauche qui se
comporte en collaborateur du maréchal...
L'insoumission qui fait partie de la charte
contractuelle des fonctionnaires ou des missionnés contractuels de
l'Etat, mais eux en tant que députés de-goche : ils connaissent
pas ?
Les politiques se font virer du quai de l'horloge
il y a trois samedis, et ils trouvent ça normal, les députés socialistes
?
Allons, allons... heureusement qu'il est parti, ils
avaient juré de le rendre fou ou de laisser s'installer des situations pour
attenter à sa vie (tout était prêt pour cela, même les "miliciens"
désignés voisinant avec la police "de gauche de Raffarin & Perben", les
fachos révélés, pour une fois ?)
Et ben je vous l'dis, si on n'avait pas les
musulmans de france par les temps qui courent on aurait l'air malin, tiens
!
A toi Cesare encore et toujours, tiens bon, un jour
viendra... où les masques tomberont (ça commence) !
A tes filles, nous adressons tous nos
voeux...
Louise
----- Original Message -----
Sent: Friday, September 03, 2004 7:57 PM
Subject: [cesarelibre-infos] 3 septembre
Politis, 2
septembre Extrait du Bloc notes de Bernard Langlois
: Abécédaire
(...) B, comme
Battisti. L’oiseau s’est envolé.
À l’étranger, selon certains (Libé) ; en France toujours,
aux dires de l’intéressé dans une lettre à ses avocats. En cavale, en tout cas,
et peu disposé à se laisser livrer comme un couillon à la justice italienne. La
porte-parole du PS, Mme Lepetit, a dit que ce n’était pas bien, qu’il
aurait pas dû, la brave fille ! On voit bien que ce n’est pas elle qui
risque de passer le restant de ses jours en cabane. Car s’il lui fallait compter
sur la solidarité des socialistes, hein... Il a beau avoir été mis sous la
protection de la ville de Paris, l’Italien, et avoir reçu la visite du Premier
secrétaire dans sa cellule de la Santé, il ne s’attendait sans doute pas à ce
qu’on dresse des barricades pour empêcher son extradition. Tu as bien fait,
bonhomme. Et cache-toi bien, le plus longtemps
possible ! (...)
Libération, 3
septembre :
A la plage (5/5) :
transalpine Par Pierre MARCELLE vendredi 03 septembre
2004
De plage, il n'était plus guère alors
que celle de Paris-sur-Seine, qui, le 20 août, remisa son sable pour là-dessous
retrouver ses pavés. C'est dans ces eaux-là, dans cette plage chronologique
courant du 14 au 21 août, que Cesare Battisti fit ce qu'à sa place évidemment
nous eussions fait (pas vous ?). A son contrôle judiciaire, le14, il avait
pointé, et le 21, pas. Dès le 2 juillet, Chirac avait déclaré «de son devoir
de répondre favorablement à une demande d'extradition» que la chambre de
l'instruction de la cour d'appel de Paris avait jugée recevable. Pour Battisti,
la perspective d'un charter pour Rome, direct Perpét'-terminus sans passer par
la case Prétoire, se précisait, vertigineusement. Tandis qu'il est question de
principes (parole d'Etat et paix civile, celle-ci depuis vingt ans perpétuant
celle-là), ce 23 août, le ministre italien de la Justice et de Berlusconi,
Roberto Castelli, accusait la gauche européenne de «défendre les
assassins». Que Perben y fasse écho ne surprend pas ; que des voix à
vocation plus démocratique laissent dire déçut ; que des consciences chipotent
hors sujet la personnalité de Battisti surprit ; et que le seul Noël Mamère ose
aujourd'hui affirmer qu'il ouvrirait sa porte au fugitif, accable. Car de quoi
parlons-nous ? Nous parlons d'Europe, de justice et d'Italie, où Jean-Marie
Colombani se rend régulièrement en vacances et en famille. Le patron du
Monde a un fils adoptif d'origine indienne. Début août, irrité par le
zèle des douanes locales harcelant systématiquement le jeune homme, Colombani
s'en ouvrit à La Repubblica. Le ministre de l'Intérieur avança de
diplomatiques regrets. Castelli (de la très xénophobe Ligue du Nord) les récusa
dans ces termes : «Je ne m'attendais pas qu'un ministre de la République
italienne s'excuse devant un maître à penser de la gauche française.» A
l'appui de son propos, «le cas Battisti»... S'ensuivit une polémique, assez rude
et que le Monde n'évoqua pas ; cependant, il se murmure que, depuis
l'incident, l'ex-activiste y est traité avec une notoire circonspection.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=235895
Le Nouvel Observateur
Semaine du jeudi 2 septembre
2004 - n°2078 - Notre époque L’ex-révolutionnaire italien était pourtant
surveillé... Pourquoi Battisti
s’est fait la belle Menacé d’extradition, dépressif et parano, Cesare Battisti s’est
volatilisé le 17 août au nez et à la barbe de la police. Il fait aujourd’hui
l’objet d’un mandat d’arrêt en bonne et due forme. Enquête sur une cavale
désespérée
Ce mardi 17 août n’est
pas précisément un jour de pointe. Lorsque Cesare Battisti s’engouffre
dans le métro, le réseau est loin d’être bondé. Les rames sont à moitié
vides, les couloirs presque déserts. Les Parisiens sont en vacances. La
filoche n’en sera que plus facile pour des pros de surveillance. Une
équipe mixte composée d’hommes de la brigade de recherche et
d’intervention (BRI) et de la section antiterroriste des renseignements
généraux (RG) de la Préfecture de Police. Des spécialistes de la traque
des braqueurs et des chasseurs d’islamistes: tout ça pour une cible a
priori plutôt inoffensive. Bien sûr, Cesare Battisti connaît tous les
trucs et astuces de la clandestinité. Pendant huit ans, de 1982 à 1990,
l’ex-militant des PAC, les Prolétaires armés pour le Communisme, a échappé
à la justice italienne qui l’avait condamné par contumace à la réclusion
criminelle à perpétuité pour meurtres et complicité d’assassinat. Une sale
histoire resurgie des années de plomb, dans laquelle Battisti estime ne
pas avoir joué le rôle qu’on lui prête. «Je n’ai jamais tué»,
déclarait-il encore au «Journal du dimanche» le 8 août. Réfugié en
France depuis quinze ans, gardien d’immeuble dans le 9e arrondissement et
auteur de polars chez Gallimard, Battisti, 49 ans, s’est depuis longtemps
rangé de la lutte armée. De toute militance aussi. Seulement voilà, la
justice italienne, qui a de la mémoire, réclame son extradition. Et pour
le moment son homologue française lui a donné raison. Battisti a bien
déposé un ultime recours auprès de la Cour de Cassation qui doit se
prononcer le 29 septembre. Mais il n’en reste pas moins sous contrôle
judiciaire. Sous étroite surveillance policière aussi.
Ce mardi du mois d’août, quelque part dans le 11e arrondissement, Battisti
s’engouffre dans une bouche de métro. On ne le reverra plus. La police
vient de perdre sa trace. Seule piste, une lettre postée deux jours plus
tard, de Paris, à l’attention de ses avocats. «Je me soustrais au
contrôle judiciaire donc mais je reste en France», écrit Battisti. Un
double pied de nez à la justice de Rome et à la police de Paris. Il
fallait un peu s’y attendre. Dès le 9 juillet, dans une note de
synthèse dont «le Nouvel Observateur» a eu connaissance, les policiers
chargés de la surveillance soulignent la difficulté de leur mission.
«Battisti est très méfiant, notent-ils. Il change très
fréquemment de domicile.» Et d’estimer qu’il a tous les atouts pour
s’enfuir à l’étranger. Et puis les flics râlent. Le dispositif de
surveillance est très coûteux en hommes et en matériel, observent-ils en
substance. On ne pourra pas le tenir longtemps. Les «filocheurs» ne
comprennent même pas très bien la logique de leur mission. Que faire par
exemple si Battisti quitte l’Ile-de-France, violant ainsi l’une des
interdictions de son contrôle judiciaire? Faut-il l’interpeller
immédiatement? Consulté, le parquet antiterroriste responsable du dossier
n’a pas répondu clairement, exigeant seulement d’être prévenu avant toute
arrestation. «Dans ces conditions, de nouvelles instructions sont
sollicitées», conclut la note du 9 juillet. Elles ne viendront
jamais… En attendant, Battisti est «planté», comme on dit dans le
jargon policier. Mis sur écoute. Comme tous ses proches. «On le savait
très bien, raconte l’écrivaine Fred Vargas, qui compte parmi les plus
proches soutiens du fugitif. Si par exemple on se donnait
rendez-vous chez un ami pour un dîner à 19 heures, on arrivait avec un
quart d’heure d’avance. Les "soums" des flics (camionnettes banalisées
avec vitres sans tain, NDLR) étaient déjà garés en bas de l’immeuble.»
Battisti est suivi en permanence. Traqué, il en devient parano.
Une fois, il croit compter 22 policiers en civil différents à ses basques!
Et s’il n’y avait que la police! Mais Battisti est également en butte à la
vindicte de militants d’extrême-droite. Le Bloc identitaire, ex-Unité
radicale, le groupuscule du déséquilibré Maxime Brunerie, auteur d’un
attentat raté sur la personne de Jacques Chirac il y a deux ans, le
harcèle. Les néonazis perturbent le conseil municipal de son
arrondissement, font le pied de grue devant sa porte, tractent sur les
marchés de son quartier, profèrent des menaces voilées. «Battisti,
conduis-toi comme un homme. Aux Etats-Unis tu aurais déjà grillé sur la
chaise électrique», écrivent-ils. «Cesare avait hésité puis
finalement abandonné l’idée de porter plainte contre le Bloc identitaire,
de peur de relancer leur attaque», se souvient Me Irène Terrel, son
avocate. L’ex-gauchiste a peur. Il ne dort plus chez lui. Il ne passe
dans sa loge de concierge que pour prendre des affaires de rechange.
Ressort par les caves ou l’arrière-boutique du café qui jouxte son
immeuble. Battisti n’a plus confiance en personne. «Il a commencé à se
sentir victime d’un vaste complot, se souvient un proche. Il disait
que son sort était scellé depuis longtemps au plus haut niveau.»
Battisti ne croit plus à la justice. Il déprime. Il prend des
antidépresseurs conseillés pour les troubles obsessionnels compulsifs et
les crises de panique. Cela le rend amorphe. «Il faut que je retrouve
de l’énergie pour me battre», dit-il à un ami début juillet. Il change
de médecin. Choisit à dessein un expert-psychiatre devant les tribunaux.
Lequel atteste d’«une dépression réactionnelle sévère dont le défaut de
traitement entraînerait des conséquences graves». Il change de
traitement aussi. Il semble redevenir combatif. Mais au fond son état ne
s’améliore guère. Dès que l’on évoque le sort de ses deux filles, il
éclate en sanglots. L’ancien révolutionnaire n’est plus qu’un père
angoissé. Alors les policiers qui le filent s’installent dans une
certaine routine. «Battisti est parfaitement en phase avec son comité
de soutien. Il semble avoir clairement opté pour la défense politique et
juridique de son dossier», observe une nouvelle note de synthèse
policière sur le cas Battisti, six jours avant le début de sa cavale.
«On continuait effectivement à beaucoup travailler ensemble pour
organiser les comités de soutien dès la rentrée, confirme Pénélope
Komitès, adjointe (Verts) au Conseil de Paris. Mais il avait de plus en
plus de mal à masquer ses crises d’angoisse.» Chaque samedi,
conformément à la procédure du contrôle judiciaire, le romancier italien
vient pointer au commissariat du quai de l’Horloge. Jamais seul. Pour
réduire le risque d’agression par les fachos du Bloc identitaire, des élus
parisiens lui ont proposé de l’accompagner. Le 14 août, vers 11 heures,
Battisti rejoint comme d’habitude quatre élus verts et communistes dans un
café près de l’île de la Cité. Ensemble, ils gagnent la petite salle du
contrôle judiciaire. C’est l’incident. Le policier de permanence demande
aux politiques de sortir. «Nous sommes adjoints au maire de Paris et
cette affaire est politique», rétorquent les élus. «Il n’y a rien
de politique là-dedans, s’emporte le flic. Cet homme est un
terroriste!» Le ton monte. Battisti prend peur. «Je signe et qu’on
en finisse», gémit-il. Tout rentre dans l’ordre. Le groupe se sépare.
Mais quelque chose s’est cassé dans la tête de Battisti. Il a peur qu’un
faux pas le fasse retourner illico en prison, avant le passage de son
dossier en cassation, le 29 septembre. «Déjà, se souvient Fred
Vargas, il refusait de s’approcher à moins de 100 mètres d’une gare, un
endroit interdit par son contrôle judiciaire. Il avait la trouille qu’une
provocation policière dégénère en course-poursuite et l’accule dans le
hall. Ce qui aurait signifié un retour direct à la case prison.»
L’incident du quai de l’Horloge l’a paniqué. Trois jours plus tard, il
disparaît. Où est-il? Les policiers de l’Office central des Personnes
recherchées et en Fuite (OCPRF), ceux-là mêmes qui viennent d’arrêter
Hélène Castel, l’ex-braqueuse d’extrême-gauche réfugiée pendant
vingt-quatre ans au Mexique, sont sur la brèche. Lundi dernier, la justice
a lancé contre lui un mandat d’arrêt. Mais les pistes manquent. Les
rapports de surveillance de Battisti ont certes scrupuleusement relevé ses
«points de chute», l’adresse des amis qui l’hébergeaient, ceux des
hôtels où il dormait cet été. Les gens qu’il voyait avant de disparaître.
Des éditeurs, des écrivains, des universitaires ou des politiques. Mais
très peu de compatriotes. «On s’est vite rendu compte que Battisti ne
fréquentait pas le petit milieu des anciens clandestins italiens réfugiés
à Paris, relève un enquêteur. Il avait même vraiment rompu avec
eux. Les écoutes le démontrent d’ailleurs assez bien. Battisti est un
solitaire.» Dès lors, l’hypothèse de l’exfiltration à l’étranger
organisée par d’anciens camarades, popularisée jusqu’ici par la presse,
tient mal. Seule certitude: une fois encore, l’auteur des «Habits d’ombre»
a réussi à se rendre invisible. Olivier Toscer
Olivier Toscer
|
*********************************************************** L’Italie
en profite pour réclamer d’autres têtes
Battisti en fuite? Une
aubaine pour le gouvernement Berlusconi! L’agitation médiatique autour de
la fuite de l’ex-gauchiste permet en effet à Roberto Castelli, le ministre
de la Justice italien, d’avancer ses pions. Et celui-ci d’en profiter pour
réclamer maintenant l’extradition d’une douzaine d’autres réfugiés
italiens en France, acteurs plus ou moins importants des années de
plomb. Parmi les nouvelles cibles de la justice italienne, des anciens
brigadistes, comme Enrico Villimburgo et Roberta Cappelli condamnés par
contumace en Italie à la réclusion criminelle à perpétuité pour divers
attentats. Même si leur participation n’est pas forcément très bien
établie, selon les autorités françaises. «C’est tout le problème,
observe un responsable policier. Les Italiens ne se préoccupent
nullement des militants, qui tout en ayant évidemment abandonné la lutte
armée restent très actifs dans la mouvance gauchiste. Au contraire, ils
nous demandent une pelletée de loustics aujourd’hui totalement rangés des
voitures.» Et de citer en exemple Vincenzo S., un ex-militant des
Comités organisés pour la Libération prolétarienne, actuellement dans le
collimateur de Rome. Ancien proche d’Action directe, S. a déjà été
condamné en France. Il a purgé une petite peine. Et vit maintenant
paisiblement dans le Nord-Pas-de-Calais.
Olivier Toscer http://www.nouvelobs.com/articles/p2078/a248423.html
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Le Point, 3 septembre
Affaire Battisti : Une filature en forme de
passoire
Cesare Battisti se savait surveillé et jouait au chat
et à la souris avec les policiers, jusqu'à sa disparition
effective.
Jean-Michel Décugis,
Christophe Labbé et Olivia Recasens
La France va-t-elle se donner les moyens de retrouver
Cesare Battisti ? L'ex-activiste italien d'extrême gauche, qui a disparu au nez
et à la barbe des policiers, est depuis le 30 août sous le coup d'un mandat
d'arrêt.
Depuis que la justice française a donné, le 30 juin,
son feu vert à une extradition vers l'Italie, le cas Battisti embarrasse les
pouvoirs publics, qui n'ont pas cru bon de le placer en résidence surveillée.
« Cela aurait été le meilleur moyen de le garder sous la main », souligne
un policier. En se contentant d'une simple surveillance policière, la France a
pris le risque de le voir disparaître.
Une solution ubuesque puisque, au cas où l'activiste
aurait quitté l'Ile-de-France ou se serait approché d'un aéroport, les policiers
n'auraient pas eu le droit de l'interpeller. Au mieux auraient-ils pu le retenir
pour un contrôle d'identité, qui ne pouvait pas excéder quatre heures.
Policiers
gardes du corps
Quant au dispositif de surveillance, il ne tenait pas
la route, de l'aveu même des policiers. Seuls une douzaine d'hommes étaient
mobilisés pour surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre l'ex-activiste
pourtant rompu aux techniques de contre-filature. Les policiers se sont parfois
demandé s'ils ne jouaient pas plutôt le rôle de gardes du corps contre
d'éventuels groupuscules d'extrême droite, desquels Battisti avait reçu des
menaces. Toutes les huit heures, des groupes de quatre hommes se relayaient pour
ne pas lâcher « l'Italien ». Pour compliquer le tout, ces groupes étaient
composés de policiers issus de services différents, les RG (Ire, IXe et Xe
sections) et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui n'ont pas
l'habitude de travailler ensemble. La plupart du temps, deux hommes de la BRI
assuraient seuls la filature, tandis que deux fonctionnaires des RG restaient
postés devant l'appartement occupé par Battisti. Ces derniers prenaient en photo
les personnes qui venaient lui rendre visite. Sur les clichés, on peut voir un
Battisti encadré par deux mystérieux gardes du corps. Par ailleurs, Cesare
Battisti rencontrait régulièrement une intellectuelle de gauche proche d'un
actuel ministre et d'un leader de la droite.
L'effectif insuffisant n'était pas compensé par la
logistique. Pour surveiller l'appartement où séjournait le militant reconverti
en auteur de polars, dans le 14e arrondissement de Paris, les policiers avaient
garé le traditionnel « sous-marin », une camionnette banalisée aux vitres
teintées qui ne pouvait passer inaperçue dans cette rue à sens unique.
Battisti savait qu'il était suivi. Il jouait au chat
et à la souris avec les policiers. L'ancien clandestin alternait déplacements à
pied, en taxi et en métro où il semait ses poursuivants en sautant de la rame au
dernier moment. Autre astuce : il entrait dans les bars par une porte et
ressortait aussitôt par une autre. Les policiers retrouvaient la trace de
l'activiste par son portable mis sur écoute, qu'il laissait volontairement
ouvert. Sauf le mardi 17 août. Ce jour-là, les policiers ont perdu sa trace en
fin de matinée, dans le métro, alors qu'il était censé se rendre à un
rendez-vous dans le 15e arrondissement. Quatre jours après, Battisti n'est pas
venu pointer, comme il devait le faire chaque samedi au contrôle judiciaire,
quai de l'Horloge. Entre-temps, deux hommes des RG avaient été envoyés en
urgence au domicile de son éditeur, Rivages, dans l'Orne. Mais personne n'a été
dépêché dans les aéroports
© le point 02/09/04 - N°1668 -
Page 56 - 593 mots
SUR BELLACIAO :
Dessin de Fanch
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