Louise Desrenards on Mon, 12 Apr 2004 16:57:12 +0200 (CEST)


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Re: [nettime-fr] Déconstruction d'un faiseur d'opinion (réponseàLibé)


Cher toi, on fait ce qu'on peut quand il faut le faire - et vite en plus de
tout ce que l'on doit faire personnellent. Et toi que fais-tu ?

Si tu ajoutes un paquet de virgules dans trois passages, normalement après
avoir lu celui de Libé tu ne devrais plus avoir de problème...

Celui de Libé par contre est très clair : est-ce le prix à payer ?

L.

----- Original Message ----- 
From: "Minimatic" <minimatic@hotmail.com>
To: <nettime-fr@samizdat.net>
Sent: Monday, April 12, 2004 1:37 PM
Subject: Re: [nettime-fr] Déconstruction d'un faiseur d'opinion
(réponseàLibé)


> Chere Louise, suis je le seul a trouver votre prose si proche du
charabia...
> Le fond aurait-il plus de sens lorsque la forme est inaccessible...?
> Simples questions.
>
> minimatic.
>
>
>
>
>
> ----- Original Message -----
> From: Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr>
> To: <nettime-fr@samizdat.net>
> Sent: Monday, April 12, 2004 7:51 AM
> Subject: [nettime-fr] Déconstruction d'un faiseur d'opinion (réponseàLibé)
>
>
> > Déconstruction d'un faiseur d'opinion
> > De la pression à l'ingérence
> >
> >
> >     Il est à dire avant toute chose que l'ingérence de la France en
Italie
> > eut été d'agir l'opinion des medias, de leurs journalistes et des
> > représentants de l'Etat Italiens, en vue d'influencer des changements de
> la
> > loi, par exemple l'amnistie générale des adversaires pour en finir avec
la
> > violence des années de plomb. Ce n'est pas le cas, bien au contraire, le
> > Président Mitterrand selon une tradition locale du droit d'asile
politique
> a
> > accueilli les réfugiés Italiens en France, pour qu'ils rompent avec la
> > violence, dont après coup Cesare Battisti lequel, au terme d'un procès
> mené
> > et conclu ici-même, suite à une première demande d'extradition, a obtenu
> des
> > mains de monsieur Juppé, chef de gouvernement de la cohabitation sous le
> > second mandat présidentiel de Mitterrand, une carte de séjour pour dix
ans
> > (citation de la déclaration du maire de Paris Delanoë).
> >
> > Que Battisti fut condamné après par contumace ne change rien : il se
> > trouvait déjà en France. Que l'Italie n'accepte pas la diversité
> européenne
> > en l'état de la loi française pour des hôtes sur le territoire français
> est
> > son propre droit. Qu'elle exerce une pression sur notre droit ne l'est
> pas,
> > quand résister à cette pression devient plus que notre droit : un
devoir.
> >
> > En effet, l'Europe qui défait les républiques et les démocraties locales
> de
> > devoir effectuer ses lois communautaires, normes, taxes, contrôles,
> demeure
> > pourtant en attente de constitution ; précisément, la mise en place de
la
> > constitution fut déjugée sous la présidence italienne de la commission
> > européenne - ; existerait-il des lois communautaires, il ne demeure en
> terme
> > civique certain à ce jour, concernant les libertés de penser et
> > d'expression, d'insoumission, d'asile, d'autonomie ou d'amnistie, que
> selon
> > l'autonomie ultime des localités européennes en ce qu'on ne pourrait
leur
> > déjuger de s'autodéterminer dans le cadre commun selon leur traditions
> leur
> > culture et leur droit respectifs, y compris pour une démocratie
> > communautaire laquelle, à défaut de constitution ou de gouvernement élu
> > n'existe pas de façon souveraine, sauf autoritairement : ce qui n'a pas
> été
> > requis par les peuples qu'elle concerne.
> >
> >
> >         Personne ne pourrait reprocher à Libé de publier un article
depuis
> > Rome sur le climat italien à propos de l'affaire Battisti, et moins
encore
> > de n'en avoir pas transformé la tonalité subjective, fut-elle partisane
> > contradictoirement de la plupart articles publiés auparavant dans le
même
> > support. On connaît,  " Le monde " a joué le même coup, une sorte de
> > trahison de son sujet contre le fait d'avoir commencé par le défendre :
il
> > ne faut pas descendre dans le "lectoramat" des amateurs de Presse - ni
les
> > financiers ni ceux au goût du pouvoir n'aiment cela.
> >
> > Il reste que le brillant rédacteur Eric Jozsef s'affiche sous la
bannière
> de
> > l'information et de l'objectivité quoiqu'il joue - à moins qu'il ne
> s'agisse
> > d'une maladresse ignorant la montée aléatoire du sens - de l'art des
> > contractions synoptiques, chères à la version courte des idées, sous la
> > forme de l'abstract (serait-il plus long que cette forme parfaite de la
> > communication à l'accoutumée, car à la vision large qu'il embrasse on
peut
> > imaginer la profusion de la matière qui le sous-tend et qu'il réduit
> plutôt
> > qu'il ne la contracte). Passant d'une diachronie à l'autre, sous des
mots
> > clés devenant ainsi émergents et qui, au bout du compte, tiennent plus
de
> la
> > métaphore de l'information pour opinion, que de l'actualisation de
vision
> > rapportée, ou même de concept (ce qui supposerait la réflexion en
amont),
> > apparaît soudain la révélation sensible, incontestable sous l'oeil du
> témoin
> > direct, l'envoyé spécial - ou plutôt le "résident", si l'on sait que peu
> de
> > journaux s'offrent le luxe de véritables "envoyés spéciaux",
> aujourd'hui -,
> > de l'événement suivant : la gauche est intégralement solidaire de la
> droite
> > et de l'extrême droite digérées et blanchies, dans le front démocratique
> > parlementaire et gouvernemental de l'Italie de Berlusconi. Car la
> > droitisation légitime de la gauche sur la question de Battisti et des
PAC
> > est l'objet global de l'article, s'agissant d'une publication dans un
> > journal de gauche ici, si j'ai bien compris.
> >
> > Cette opinion étrangement fusionnelle avec la tendance annoncée du
> reportage
> > sur place, relation adoptant le point de vue sans distance éthique de
ses
> > sujets, autant de personnalités charismatiques historiques et actuelles
de
> > l'Etat honorées, que de criminels marginaux dénoncés qu'ils combattent,
> > paraît davantage correspondre à l'environnement du journaliste lui-même,
> en
> > Italie.
> >
> > S'agit-il d'une conviction sensible sous l'effet de l'empathie avec le
> > voisinage des journalistes "envoyés spéciaux" dans les sphères de la
> > décision italienne, ou par opportunisme local flattant ses hôtes aux
fins
> de
> > se maintenir en plaisantes romanités ? Car s'il va recueillir d'autres
> > témoignages, par exemple du repenti délateur ou de l'idéologue des PAC
> > (est-ce un repenti ? est-il libéré ? est-il emprisonné de ceux qui,
chaque
> > soir, doivent revenir se faire interner ?) là encore, on n'est pas
informé
> > sur les conditions des interviewes, ni même s'il ne s'agit pas mieux de
> > citations de la Presse, ou des actes des procès... bref, ce monsieur
parle
> > comme s'il savait tout mais sans jamais dire si c'est directement ou
> > indirectement, sans jamais citer ses sources, comme si nous devions le
> > croire lui et ses improbables interlocuteurs, tel Dieu : alors qu'il
> s'agit
> > d'enfermer à perpétuité d'anciens militants révolutionnaires - et même
> s'ils
> > n'avaient pas tué, ils le pouvaient, puisqu'ils étaient armés.
> >
> > Il est pourtant des Italiennes et des Italiens critiques, furent-ils
> > minoritaires, qui demeurent représentatifs comme électeurs italiens non
> > déchus de leurs droits civiques, mais qui ne pensent pas de la même
façon
> ;
> > il en est même qui ne pensent pas de la même façon sans avoir participé
à
> > l'univers des accusés. Nous le voyons tous les jours dans les listes et
> dans
> > les sites interactifs Italiens sur Internet. Evidemment, monsieur Jozsef
> > aurait pu en rencontrer quelques uns à Rome, or il n'est pas si bien
> informé
> > que cela, puisqu'il les ignore dans le cas général qu'il édifie d'un
> > soi-disant consensus. Monsieur Jozsef ne pratique pas l'enquête S'il
nous
> > parle depuis la façade médiatique italienne qui l'aurait informé - ou
> > désinformé - lui-même, faisant tapage de ses oracles au lieu de la vox
> > populi, certes, sachant qui détient les médias et les paye, pour la
> plupart
> > : on veut bien le croire. Pour le reste, tout de même, il n'a pas du lui
> > arriver de changer de trottoir... Monsieur Jozsef serait par trop
> routinier
> > ou sédentaire.
> >
> > Mais il y a plus grave que d'être sédentaire, quand en plus de la France
> > l'Europe elle-même est en danger d'ingérence ; ainsi, il ne manque pas
que
> > l'évocation de cette voix critique de la minorité, qui se bat dans les
> > médias alternatifs et débat en rencontres sur place, contre le manque de
> > loyauté et de justice des dignitaires d'un Etat capable d'amnistier sans
> > honte, le lendemain même des attentats espagnols, le 12 mars, les
> > responsables de l'attentat putschiste de la Banque de l'Agriculture de
> Milan
> > en 1969, et criant d'autant plus fort vengeance des exactions de la
lutte
> > armée par l'extrême gauche (qui au fond et entre autre y répliqua),
qu'il
> > devient nécessaire de faire oublier l'horreur accompagnant les
antécédents
> > périphériques de nombre de ceux actuellement au pouvoir, dont certains
> > héritiers ou témoins, sinon partenaires directs, affichés en évolution
> > récente pour se trouver légitimement installés au pouvoir par la
> démocratie
> > italienne... Preuve que la démocratie n'est pas incompatible avec le
> > fascisme, voir pouvant y conduire comme au contraire en démettre - une
> sorte
> > de "pute" -, ou sous d'autres formes maintenir ses avantages, par
exemple
> > élue et cautionnée sous injection de populisme (je ne dis pas
"popularité"
> ;
> > si la popularité caractérisait les attributs du pouvoir en place, le
> recours
> > à l'argumentaire sécuritaire et à la vengeance populiste ne lui serait
pas
> > nécessaire, pour confirmer à grands flonflons médiatiques sa crédibilité
> > majoritaire - pour pallier à son impopularité potentielle).
> >
> > Car il manque en plus - et principalement dès que la minorité est mise
en
> > ellipse - des indications sur les raisons historiques passées, animant
les
> > références crédibilisant le présent de messieurs Violante - fut-il un
> ancien
> > communiste, pourtant farouche acteur des lois d'urgence à propos de la
> > mafia, et quoique n'infirmant pas l'ellipse récente de l'attentat de
> Milan,
> > par exemple -, Spataro, non seulement " procureur adjoint à Milan " et
> > s'occupant " alors de terrorisme ", mais de surcroît accusateur comme
> > substitut du procureur au procès de Battisti par contumace -. Spataro,
qui
> > ne pourrait donc ignorer les attentats et actions d'extrême droite
> > intriquant ensemble ou alternativement les responsabilités de la mafia,
la
> > loge P2 (l'Opus dei) et du Vatican, de la démocratie chrétienne, et des
> > fractions de l'armée et de la police factieuses, adjoints à une
puissance
> > étrangère, quand ce n'est pas directement le chef des services secrets,
> > lui-même présent - lors de l'enlèvement de Aldo Moro, attribué aux seuls
> > Brigadistes -, et qui ensanglantèrent l'Italie jusqu'à 1980 ; je cite
> Carlo
> > Roccella ["Pour toi Cesare, que je ne connais pas et que j'ai peu lu
> > (désolé, le polar c'est pas mon truc (...)"] :
> >
> > " ces dates, ces chiffres, ces bombes : 12 décembre '69 Piazza Fontana
16
> > morts, 88 blessés ; 2 juillet '70 train Freccia del Sud 9 morts 139
> blessés
> > ; 25 septembre '70 assassinat de cinq anarchistes calabrais ; 28 mai '74
> > Piazza della Loggia Brescia 8 morts 94 blessés; 4 août '74 train
Italicus
> 12
> > morts 105 blessés; 2 août '80 gare de Bologna 85 morts 200 blessés,
bombes
> > explosées toujours pendant des périodes de forte mobilisations
populaire.
> > Sans compter les dizaines de jeunes militants tués par les fascistes et
la
> > police pendant les manifestations, du Nord au Sud. " Je n'accepte pas
que
> > Cesare Battisti soit remis aux autorités italiennes ; Lettre au comité
de
> > soutien de Cesare Battisti, avril 2004.
> >
> > J'ajoute Gianfranco Fini, actuel vice président du conseil des
ministres,
> > moins prestigieusement secrétaire national du parti néo-fasciste MSI-DN
de
> > 1987 à 1990 et qui se trouvait spécialement dans les bureaux de la
police
> à
> > Gênes, lors de la violente répression des altermondialistes. Son
> revirement
> > public sur la Shoah le sépare de la descendante de Mussolini (cadrée par
> > l'union de trois formations fascistes elle se présente aux prochaines
> > élections européennes), mais pas de la politique de monsieur Sharon ni
de
> > celle de monsieur Bush, ce qui ne prouve rien de plus que sa
désaffection
> > récente de l'antisémitisme.
> >
> > Concernant les enjeux du thème " Battisti fait l'unanimité contre lui en
> > Italie ", sous-titre " Droite berlusconienne et opposition de gauche
> > accablent l'ex-membre des Prolétaires armés pour le communisme ", dans
un
> > pays incapable d'envisager un concept politique de l'amnistie, mais
> > seulement pénal ou partisan tel que l'Italie le manifeste, il paraît peu
> > responsable pour un journaliste de citer les convictions aux belles
> > références d'anciens ou d'actuels membres de la justice, de la
> magistrature,
> > ou du gouvernement italiens, sans en référer à leur rôle passé dans la
> > guerre civile larvaire, puis dans la répression et les lois d'urgence ;
> car
> > leur point de vue contre Battisti ne pourrait en être indifférent.
> >
> > Sachant les situations locales respectives européennes et la situation
> > communautaire elle-même, vues depuis la pression Etat-Unienne en demande
> de
> > contrôle de l'Europe, via les pays de l'OTAN les plus engagés dans le
> > conflit en Irak, et la poussant à légiférer en amont de la fondation
> > constitutionnelle, on peut envisager une tentative d'ingérence dans les
> > affaires françaises resituées par l'Europe, et notamment visible à
travers
> > le comportement public de l'Etat Italien et solidaire du gouvernement
> > français, dans le cas de Cesare Battisti, pion sémiotique d'une
stratégie
> de
> > la communication armée par les pouvoirs, tandis qu'explosent les bombes
en
> > Espagne...
> >
> > On décèle donc, sous le flux unitaire italien présenté par cet article,
à
> > quel endroit se situeraient les déclarations publiques contre Battisti,
en
> > pleine instruction de la demande d'extradition, donc sans respect des
> juges
> > français et relayé par le ministre de la justice Perben lui-même à la
> > télévision, avant les élections régionales ; celui-ci, en dépit du
> > déferlement électoral de la gauche, reconduit comme sa loi qui clone la
> loi
> > italienne sur les repentis, au déni de notre tradition éthique et sans
que
> > nous soyons l'objet d'un état d'exception déclaré, (comme au contraire
> > l'exigerait la convention de la 5e république), sa persistance, quoique
> > devenue silencieuse, laisse encore imaginer l'allégeance présidentielle
> > possible selon des accords secrets, qui seuls pourraient expliquer
> > l'acharnement du pouvoir à l'acte.
> >
> >
> >          Pour conclure, l'article de monsieur Jozsef n'est pas davantage
> > éclairant sur les protagonistes des témoignages accablants contre
> Battisti.
> > Il est à remarquer, parmi le tout, un repenti et un idéologue des PACS.
Où
> > se trouvent-ils : libres, sous condition de dissociation devant rentrer
à
> la
> > prison chaque soir, toujours incarcérés ? D'ailleurs on ne sait pas si
le
> > journaliste relate ses rencontres directes, ou celles qu'il a faites à
la
> > Une de ses confrères... ou encore s'agit-il d'extraits des actes des
> procès
> > ? De plus, il est à remarquer un mélange des protagonistes et des
groupes
> > qui concourre au bûcher des PAC et de Battisti.
> >
> > Le pire (Armando Spataro, le procureur - d'où sort-il ? est-il au
> téléphone
> > ?): « Ils disposaient de beaucoup d'armes mais d'un bagage culturel
assez
> > faible ; leur puissance de feu et leur capacité opérationnelle
dépassaient
> > largement leur épaisseur idéologique. » Voilà : c'étaient les prolos de
la
> > lutte armée, des anarcho-maos spontex de base (ça colle avec George
> Habbache
> > moins imprescriptible que le Hamas) des "chtarbés", des ions libres
assez
> > cons, et d'ailleurs ils ont commencé par les prisons, justement celle
d'où
> > il sortait et celle d'où il s'échappera encore aidé par ses "potes" et
> sans
> > se briser "L'astragale", une chance... L'autre Albertine ce fut bref,
> Genet
> > ce fut davantage.
> >
> > Je ne sais pas ce que vont en penser les lecteurs de Libération, mais
les
> > livres de Battisti me paraissent plus édifiants que ses témoins
> transalpins
> > et le journaliste qui, à force de vouloir traîner les PAC en abjection
ou
> de
> > les révéler en folie finit par en faire des personnages fascinants :
c'est
> > bien pourquoi il faudrait les enfermer - en un monde si résigné ou si
> > compromis qu'aujourd'hui - leur révolte "sans bagage" appliquée aux
idéaux
> > politiques fut-ce en cavale pourrait donner envie de les imiter ?!... Le
> > repenti : chacun sait le peu de crédibilité possible à lui prêter, et
rien
> > qu'à lire ce qu'il est censé dire, on se le répète ; est-ce pour autant
> > qu'il soit si prolixe ? l'idéologue des PAC : comme un père initiatique
> > accablant son initié il définit les comportements de celui que sans
doute
> il
> > commandait. On sait bien que les mains sales reviennent aux "hommes de
> main"
> > plutôt qu'aux hommes d'idées qui portent toute leur laideur dans la
tête,
> on
> > l'imagine bien, là, d'où qu'ils aient laissé la loi des repentis,
d'aveux
> en
> > délation, leur laver les cheveux ; ici, disons plutôt les hommes "de
> poing"
> > et les hommes "de tête". Encore peut-on être homme de poing virant à
> l'homme
> > de pied courant vite sans avoir tué quiconque ou homme de tête ayant
tué -
> > même pas par procuration, voyez Burroughs et plus tard Althusser. On n'a
> pas
> > enfermé l'assassin d'Evariste Gallois.
> >
> > L'Italie est le pays du déni, le déni de la responsabilité criminelle de
> > membres liés à l'Etat dans la détérioration des années de plomb en dit
> long
> > sur celui de concéder de la pensée à ceux qui se levèrent contre le
> > déferlement putschiste et furent-ils organisés ou égarés ; c'est
> précisément
> > ce pays où Mussolini a pu enfermer Gramsci bien avant la guerre pendant
> une
> > vingtaine d'années de réclusion, mort en prison en 1937. Lui qui n'avait
> tué
> > personne, le conseilliste visionnaire et imprégné de la vision
> > pré-scientifique matérialiste de Vico, devait rester enfermé "jusqu'à ce
> > qu'il ne puisse plus penser". Autant dire jamais ou la mort...
N'était-ce
> > pas là un épouvantable crime ?
> > Monsieur Eric Jozsef, quel vil bourgeois vous faites !
> >
> > Combien de brigadistes déjà morts en prison, s'entretuant à cause des
> > repentis ? et les autres, tués par la police dans leurs lits ?
> >
> > Monsieur Eric Jozsef, quel vil bourgeois vous faites !
> >
> > Remerciements à Jean-Paul Sartre, Pierre Mandouze, Francis Jeanson,
> Germaine
> > Tillon, (etc...)
> >
> >
> > Aliette Guibert
> >
> > Réponse à l'article
> > "Battisti fait l'unanimité contre lui en Italie", de Eric Jozsef, envoyé
> > spécial du journal Libération, à Rome ; 10/4/04
> >
> > http://www.criticalsecret.com
> >
> >
> > ----------------
> >
> > Quote
> >
> >
> > Battisti fait l'unanimité contre lui en Italie
> >
> > Droite berlusconienne et opposition de gauche accablent l'ex-membre des
> > Prolétaires armés pour le communisme.
> >
> > Par Eric JOZSEF
> >
> > samedi 10 avril 2004 (Liberation - 06:00)
> >
> > Rome de notre correspondant
> >
> >
> >
> > Divisées pratiquement sur toutes les questions politiques, la droite
> > berlusconienne et l'opposition de gauche sont en revanche à l'unisson
sur
> le
> > dossier Cesare Battisti. Des deux côtés de l'échiquier transalpin, on
> > soutient ainsi la demande d'extradition de l'ancien membre des
Prolétaires
> > armés pour le communisme (PAC). «Celle-ci est sacro-sainte», a par
exemple
> > indiqué Enzo Bianco, ancien ministre de l'Intérieur (centre gauche).
> > «Battisti est un assassin, il faut qu'il paie. Le garde des Sceaux,
> Roberto
> > Castelli, a raison», a martelé Luciano Violante, ancien président
> (démocrate
> > de gauche) de la Chambre des députés. De l'autre côté des Alpes, on
réfute
> > largement l'idée d'une Italie où, pour combattre le terrorisme, le
système
> > démocratique aurait été suspendu.
> >
> > Hold-up. Quant à la mobilisation française autour de l'écrivain italien,
> > elle provoque l'incompréhension dans l'opinion publique transalpine.
> > D'autant que, dans le panorama du terrorisme des années 70, les PAC
> > représentent une réalité très particulière. Le sigle des Prolétaires
armés
> > pour le communisme apparaît pour la première fois en mai 1978 dans un
> tract
> > de revendication « contre les médecins flics d'Etat ». Giorgio
Rossanigo,
> > médecin au pénitencier de Novara, et Diego Fava, docteur milanais accusé
> > d'une trop grande sévérité dans l'appréciation des conditions de santé
des
> > travailleurs en congés maladie, ont été blessés par balles. Les deux
> actions
> > ont été planifiées et organisées, selon la justice italienne, par un
petit
> > groupe de militants d'extrême gauche, parmi lesquels Cesare Battisti.
Nés
> au
> > cours de l'année 1976, les PAC accomplissent ainsi leur première
opération
> > d'envergure. Les membres de ce groupuscule ­ qui comptera au total une
> > trentaine d'activistes ­n'avaient jusqu'alors réalisé que quelques
hold-up
> > pour s'autofinancer et se procurer des armes. Après ces attentats, le
> groupe
> > change de nature.
> >
> > Réunis autour de la revue Sans prison et inspirés par Arrigo Cavallina,
> > l'idéologue de la bande, les PAC décident de concentrer leurs activités
> > contre le système carcéral où, dans une Italie en pleine effervescence
> > terroriste, de nombreux militants d'extrême gauche sont emprisonnés et
> > parfois maltraités. Détenu à Udine en 1977 pour vol, Cavallina dénonce
les
> > conditions des prisonniers, la violence des gardiens, parle de « lager
> > d'Etat ». C'est en prison qu'il rencontre Cesare Battisti : « Il y était
> > pour vol. C'est là que j'ai commencé à lui parler de politique », a-t-il
> > raconté récemment. Condamné une première fois à trois mois de prison
pour
> un
> > vol commis en 1973, puis à quatre ans de réclusion pour un braquage en
> 1974,
> > Cesare Battisti, à sa sortie de prison, est une nouvelle fois poursuivi
> pour
> > un autre vol en février 1978. Il s'enfuit à Vérone chez Cavallina et
> fournit
> > au groupe « la capacité opérationnelle » qui lui manquait, selon la
> formule
> > du juge d'instruction Pietro Forno.
> >
> > « Beaucoup d'armes ». « Actifs surtout à Milan et en Vénétie, les PAC
> > étaient une organisation très hétérogène. Battisti venait de la
> délinquance
> > commune, Adriano Carnelutti avait été proche des Brigades rouges, Pietro
> > Mutti provenait de Prima Linea, Maurizio Folini avait, lui, des contacts
> > avec le Front de libération de la Palestine de George Habbache et c'est
le
> > premier à avoir rapporté des armes du Moyen-Orient », retrace Armando
> > Spataro, procureur adjoint à Milan, qui s'occupait alors de terrorisme
et
> > qui ajoute : « Ils disposaient de beaucoup d'armes mais d'un bagage
> culturel
> > assez faible ; leur puissance de feu et leur capacité opérationnelle
> > dépassaient largement leur épaisseur idéologique. »
> >
> > « Nous étions un groupe anormal, notre vie n'était pas, comme pour les
> > autres formations, consacrée à la lutte. Nous, nous mélangions nos
> activités
> > quotidiennes à la violence, a raconté Arrigo Cavallina. Pour nos
> "actions",
> > deux jours suffisaient. » Le 6 juin 1978, le surveillant de la prison
> > d'Udine Antonio Santoro est abattu. « Nés d'une rage contre la prison »,
> > selon Arrigo Cavallina, les PAC modifient leur stratégie fin 1978 et
> > décident de frapper les commerçants qui prônent l'autodéfense. Sur fond
de
> > hold-up, de tentative d'enlèvement et d'attentats, le groupe prépare un
> > double homicide contre Lino Sabbadin, un boucher vénitien militant
> d'extrême
> > droite, et contre un bijoutier milanais, Pier Luigi Torregiani. Victimes
> de
> > vol, tous deux ont réagi en tirant sur leurs agresseurs, des délinquants
> de
> > droit commun. Cavallina et quelques autres membres des PAC s'opposent
aux
> > représailles contre Torregiani et Sabbadin. Mais Battisti ­ « une
> véritable
> > machine de guerre », commentent les juges ­ et d'autres auraient insisté
> > pour passer à l'action, qui plus est le même jour, pour rendre l'action
> plus
> > spectaculaire. Le 16 février 1979, les deux commerçants sont abattus.
> >
> > « Ce fut le début de la dissolution du groupe », soutient Cavallina. Le
> > groupe commet néanmoins d'autres braquages et un dernier meurtre. L'un
des
> > policiers chargés de l'enquête Torregiani, Andrea Campagna, est tué le
19
> > avril 1979. Selon Mutti, un repenti du groupe, c'est Battisti qui aurait
> > tiré avec un 357 Magnum. En juin de la même année, ce dernier est arrêté
> > avec d'autres membres du groupe dans un appartement milanais. C'est
> > l'épilogue des PAC. Battisti est condamné en mai 1981 à près de treize
ans
> > de prison pour « participation à bande armée » et « recel d'armes ». En
> > octobre suivant, il s'évade et fuit au Mexique puis en France. Sur la
base
> > de divers témoignages et surtout des déclarations du repenti Pietro
Mutti,
> > il est condamné en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre «
> homicides
> > aggravés ». Cesare Battisti a toujours nié les faits, réfuté la parole
de
> > Mutti et parlé de déni de justice.
> >
> >
> > ===========================
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> >
> > < n e t t i m e - f r >
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