Louise Desrenards on Wed, 3 Dec 2003 10:43:00 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Explication importante / sur notre désengagement à la BDP


Chers amis,


        Suite à diverses désinformations entraînant d'autres aléas, je veux
vous informer en tant que directrice des publications de criticalsecret que
je me trouve dans l'impossibilité éthique, logistique et technique de
poursuivre de concourir à la Biennale de Paris, telle qu'en son état
administratif actuel, à deux mois de sa tenue, elle désinforme ou manipule
plutôt qu'elle n'aide à construire.

Ce n'est pas un problème personnel, c'est un problème professionnel lié au
contexte du concept propriétaire du sigle Biennale de Paris en l'absence
d'expérience de la production par l'animation d'une part, et de
désinformation publique sur la reprise du nom et des nouvelles règles du jeu
administratif d'autre part.

Fussent-elles arbitraires, l'histoire et les règles annoncées d'entrée de
jeu, dès l'accès du site, constituent ordinairement un outil d'information
participatif. De sorte qu'en leur absence, nombre de concurrents ou
signataires étrangers récents peuvent penser à tort qu'ils proposent des
oeuvres dans le cadre de la Biennale de la ville de Paris.

Nous voyons enfin un préjudice possible à la façon volontariste de notre
habituel mode de travail, sur la base de l'engagement responsable à la
hauteur de la crédibilité qui nous est généralement accordée, jugée aux
actes passés et prédictive des actes à venir. Or ici, nous ne disposons pas
de l'autorité supposée par de tels engagements, ni d'une délégation sur
papier, quoique devant simuler l'autorité de notre programmation personnelle
comme oeuvre, pour convaincre nos interlocuteurs...


        S'il nous paraît parfaitement jouable d'édifier des partenariats
artistiques administratifs et techniques dans le cadre d'une loyauté
participative de la Biennale de Paris extérieurement à la Ville, pourvu que
cela soit de notoriété publique, par contre il nous paraît difficile
d'ignorer la menace d'abus de confiance chez ceux, notamment les étrangers,
qui penseraient participer sous le statut de l'ancienne Biennale, faute
d'avoir reçu des informations claires sur le statut ou le détenteur du sigle
propriétaire, ou de pouvoir les interpréter dans ce sens à partir de ce qui
est expliqué dans le site.

Le flou artistique persiste autant sur la question de la propriété des
oeuvres puisqu'il n'y a pas de mention spéciale sur ce point dans le site
BDP (comme par ex nous en avons sur le copyright des auteurs restant
propriétaires de leurs contenus originaux et le cadre de celui de
criticalsecret dès notre accueil), ni sur leur concours sélectif in fine,
quelques que soient les formes les contacts et les frais engagés pour
commencer à édifier les projets d'ici là, ni, par conséquent, sur
l'autorisation effective d'utiliser le sigle propriétaire Biennale de Paris
dans nos démarches pragmatiques pour édifier nos projets au nom de ladite
manifestation, car on ne peut ignorer agissant dans ce cadre que néanmoins
il réserve un droit de veto final.

S'il ne s'agit que de nos propres références administratives pour convaincre
nos partenaires, alors pourquoi se ranger sous le sigle de la référence
Biennale de Paris? Sauf s'il nous procurait une puissance différente pour
innover d'autres projets dans un cadre plus collectif ‹ en fait nous nous
trouvons dans le cas inverse ‹ ?

Sans juger de l'intérêt possible ou impossible de la Biennale de Paris telle
qu'elle s'annonce ‹ dont je ne dis même pas ici qu'elle n'aura pas lieu, du
moins si elle a lieu ce sera d'après moi comme la guerre de Troie : sur un
malentendu ‹ : savoir par anticipation la nature de son futur éclat est une
autre affaire dans le cadre de laquelle malgré toute ma solidarité première
avec Alexandre, il ne m'est pas possible de prendre plus de risque que je ne
l'ai déjà fait en vain !


        Ayant déjà pris trop de peine à convoquer des énergies
représentatives n'ayant plus qu'à oublier ces premières démarches, dont des
personnalités hyper occupées que j'aurais donc dérangées pour rien, faute de
suivi concret existant de la part du cadre Biennale annoncé... Bref, je
souhaite quand même bonne chance à Alexandre très sincèrement.

Mais il me semble qu'il doive dénouer beaucoup de choses avant de lancer sa
Biennale (peut-être devrait-elle être retardée?) malgré ceux qu'il ne
gênerait pas de s'engager à ses côtés sans faire de cas du contexte décrit
(je veux dire ceux qui peuvent s'engager en leur nom sans en entraîner
d'autres avec eux).

Si jamais les conditions protocolaires de sa proposition changeaient
notoirement et à l'affichage de ses intentions (il ne s'agit pas de
confondre intention, engagement personnel, nom commercial, et prescription):
je reviendrai pourvu qu'il m'accepte.

Mais pardon si je m'en vais immédiatement vers d'autres aventures, surgies
de l'impossibilité de suivre ce qui avait été commencé par là... j'avoue que
cela ne m'est jamais arrivé, même au temps où je faisais confiance aux
autres ;-)))

Il faut savoir qu'en matière de création on n'appelle pas des perdants : si
on convoque leur énergie, c'est qu'elle se poursuivra même ailleurs ou
autrement, de toutes façons... (j'en sais quelque chose en tant que
productrice-éditrice, mais cela vaut de la mienne en matière de création
personnelle : à savoir ces synergies arbitraires débranchées et étranges non
de la com mais de la prédiction, attachées au concept de criticalsecret  ;-)

Courage ‹ s'est-elle dit en même temps !

Love

Aliette Guibert-Certhoux

Via Louise D


 
 
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