copy.cult on Thu, 27 Nov 2003 12:35:45 +0100 (CET)


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Re: Re: [nettime-fr] ateliers art+logiciels libres: NOFLASH


En effet, l'annonce était torchée en vitesse et demande plus d'explications.
L'idée de proposer une alternative concrète à des événements comme le flash festival est née suite à une frustration des débats que nous avons eus précédemment entre autres sur cette liste.

Après quelques réunions,à Constant nous avons consitué un groupe de travail local qui a produit  la proposition suivante:
http://noflash.stormy-weather.be/indexf.html
elle était fort ambitieuse et pour la réaliser il nous a semblé important de rassembler d'abord des artistes et des expérimentateurs/trices pour faire comprendre et utiliser les formats libres(qui ne sont pas synonymes de logiciels libres, tu as raison ).

Contrairement à ce qui est souligné par toi(probablement du a la mauvaise formulation de l'annonce), la raison pour laquelle nous introduisons a des outils libres, ce n'est pas uniquement par plaisir de faire l'apologie d'un systeme d'exploitation mais parce que ces logiciels integrent et facilitent la production de formats standards comme le svg par exemple.
Echanger des paths svg de sodipodi vers Gimp par exemple va dans ce sens. Installer Gimp comme utilitaire en ligne de commande permet de le manipuler via perl et donc d'en faire un remplacement tres elaboré de gd.
Ainsi découvrir vraiment ces logiciels signifie plus que manipuler une interface graphique.Mais devient un vrai moteur pour des productions collaboratives d'images pour le web. De la production desktop jusqu'à la manipulation serveur. 

Nous aurons probablement d'autres infos sur la création d'une chaine d'animation va la distribution myrtille qui suivrait le même schéma(more on this later)pour créer une narration animée exportable vers le web.

Ceci dit, je crois pouvoir dire qu'il y a un engagement que nous revendiquons quant aux logiciels libres. Nous croyons que ce n'est pas par hasard que des outils libres intègrent plus naturellement les standards ouverts et qu'en effet nous préférons coder pour un svg lisible nativement sous mozilla que de demander a des visiteurs d'installer un plugin adobe.
Car si des corporations comme adobe peuvent etre vues comme des alliées objectives dans une lutte contre le monopole d'une société comme macromedia, nos sympathies vont plus directement à des initiatives qui livrent leur code qu'à celles qui utilisent stratégiquement et de manière opportuniste la production de code libre.


> Depuis trop longtemps, le net art a été associé à des formats
> propriétaires et des classifications héritées d'un autre âge. NoFlash est
> né d'une volonté d'encourager l'utilisation de software libre chez les
> artistes, de lancer des processus de création collaborative et de proposer
> de nouveaux formats d'exposition et de distribution pour les créations
> digitales.

No flash = Software libre ???

Il me semble qu'il y avait déjà eut une petite discussion là dessus ici (mais
c'était peut
être ailleurs).

Le problème majeur de Flash, en particulier en rapport avec le net.art, est
que c'est un
FORMAT propriétaire, et non qu'il est généré par un soft propriétaire.

Mélanger les deux est dangereux, et risque de mener à l' incompréhension.

Si le format flash est réellement critiquable, pour de nombreuses raison, et
en
particulier au niveau de la création sur le réseau, personne (à part des
extrémistes du
code comme moi, mais c'est alors une question d'approche, loins des
considérations
autour du libre) ne critique l'usage de générateurs de code comme
dreamweather.
Pourquoi?
Parce que des soft comme dreamweather, malgré qu'il soit propriétaire, génère
un code
(HTML/JavaScript) libre...

Le problème du flash, je me répète, n'est pas que c'est un outil
propriétaire, mais qu'il
se base sur un langage propriétaire.

Le logiciel libre est une chose, vouloir le défendre est une (bonne) chose,
mais mieux
vaut parfois être précis et pertinent face à un "problème", que de vouloir à
tout prix se
faire l'ambassadeur du logiciel libre.

Ce n'est pas en faisant par exemple les images d'une création en réseau avec
Gimp,
qu'on se passe de flash...

Si la question est le net.art, je pense qu'il faut avant tout (j'espère que
c'est ce que vous
comptez faire!), proposer des alternatives, en particulier des FORMATS
alternatifs, à
flash.

En particulier, et à l'aide de certaines LIB (dont je suis entre autre
l'auteur d'une), il est
possible de très bien se passer de flash en DHTM, si on se passe de certaines
choses
(c'est alors une question d'approche du médium).

Le SVG/SMIL (malheureusement méconnu) offre autant de possibilités que flash
pour
ce qui est de la création et présentation graphique (voir vidéo et sonore)
sur le web.

La présentation de ces formats, et de leur potentiel me semble incontournable
si on
veux présenter et illustrer une approche "No Flash". Car s'orienter sur une
présentation
de logiciels libre, revient à mélanger 2 problèmes, pire, à les amalgamer...

De plus, il n'y a aucun logiciel libre qui peut, de loin ou de près, offrir
une alternative
comparable à flash (à part un bon éditeur de texte, mais ça ne touche
malheureusement pas un grand monde).

Maintenant, étant donné que la majorité n'a (malheureusement) absolument pas
envie
de taper son code, et de programmer ses animations, les meilleurs "outil
graphique"
valable, grand public actuellement permettant de générer un minimum de SVG
sont
fournit par Adobe.

Adobe, méchant ou gentil?
Adobe, utile (malgres lui) à la cause du libre?

Adobe ayant les moyens, financiers donc publicitaire, de tenter de s'imposer
face à
Marcromédia, et ayant pris le parti de générer, non pas son propre format
propriétaire
pour cela, mais un format libre (le SVG), c'est une grande chance et peut
être aujourd
hui la seule solution pour la diffusion du SVG.
SI le SVG se répand, devient connu et utilisé des créateurs de sites,
devient la norme
qu'il aurait du devenir depuis longtemps, pourra alors naître d'autre
éditeurs (libres)
d'autres outils, et un retour à une création sur le réseau basée sur des
langages libres.
Or aujourd hui, seul Adobe, peut permettre une diffusion massive et grand
public du
SVG.

Personnellement tape l'ensemble de mon code à la main, je n'utilise qu'un
éditeur de
texte (libre) et des langages libres. Je conseille bien entendu à tous cette
approche, je
l'enseigne mme en ce moment à qq personne qui en voient l'intéret. Je ne suis
cependant pas extrémiste au point de prôner en toute situation et quelque
soit le public,
cette approche comme étant la seule valable.
Je préfère encore voir les gens créer avec dreamweather qu'avec flash....
Je préfère encore voir les gens créer avec photoshop et dreamweather qu'avec
Gimp et
flash....
Mais c'est vrai que ce qui m'intéresse avant tout c'est la création,
l'approche du net vis
à vis de celle ci, la compréhension la sensibilité vis à vis du médium
internet, et non
l'usage coûte que coûte du libre...

Le problème du libre, est souvent son approche extrémiste, en découle
d'ailleur cette
connotation pour le public, loin de l'encourager à utiliser des logiciels
libre (je ne dit
d'ailleur pas comme les extrémistes du libre "passer au libre", car on peut
très bien
utiliser les deux sans aucun problèmes de consciences, n'en déplaise à
certains).

Pour toutes ces raisons, je pense que ce n'est pas en "encourageant
l'utilisation de
software libre chez les artistes" que l'on poura présenter une alternantive à
flash pour
ces derniers...

Le noFlash pour moi peut prendre 2 directions selon l'approche, et les désirs
de chacun:

Soit d'un point de vue créatif, où comment exploiter le médium qu'est
internet, à l'aide
de moyens "low teck", moins "tape à l'oeil" que flash, mais plus en
adéquation avec
l'approche qui à toujours régné sur le réseau, en relation avec une
compréhension du
réseau, de ses spécificités, de son histoire, et très certainement de ce fait
de façon plus
pertinente et profonde d'un point de vue créatif et artistique.

Soit d'un point de vue technique (pour ceux qui tiennent à ce que propose
flash, ou
dont les projets nécessitent une certaine technologie), comment faire autant
qu'avec
flash sans flash.

Je ne pourrais certainement pas être présent à cette manifestation. Je rêve
cependant
depuis longtemps d'une rencontre publique ou serait présenté et expliqué
flash tel qu'il
est, et les approches alternatives qui existent. Où seraient donné les clefs
permettant
de saisir l'enjeu et les moyens de créer plus pertinemment et sans Flash. Où
serait
présenté (aux antipodes du "Flash Festival") un large pannel des créations
pertinentes
ne faisant pas usage de flash. J'espère donc que cette manifestation (dont
l'annonce
commence plutôt mal) sera plus ou moins dans cette approche. Que son titre de
"NO
FLASH" (ouvert) lui ira mieux que celui de "FLASH CONTRE LINUX" (fermé et
stérile).

Salutations

a++

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