Louise Desrenards on Mon, 4 Aug 2003 12:30:09 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Qui est Bill? Le radicalisme des Intermittents des festivalsbourgeois et la répression des teufs alternatives : ça marcheensembl! |
Voici non unelettre mais un texte : je le publie ici plutôt que partout ailleeurs parce qu'ici est je mense sa juste place, n'étant pas celle d'un parti politique ni d'une association syndicale réformiste ou corporatiste, mais du moins un collectif de différences autour de la question de la liberté de la communication et des enjeux sociaux culturels et artistiques liés au web. Je suis devenue unepersonne du web or donc autorise ainsi à m'y exprimer. Merci aux modérateurs qu accepteront peut-être de passer cette analyse. Louise D. --------------------------- Qui est Bill? IL y a quelque chose de subversif dans l'action post-situaionniste de Bill pseudo, qui organise par email des rencontres activistes à but inutilitaire Live à à New-York... Voyons: "Où il y a le vide c'est l'ordre ; où il y a quelque chose c'est le désordre", note notre French Bill sur Bretcht qui le tenait déjà de quelqu'un d'autre, etc. A Paris la police actuelle deviendrait folle. Il pèse une lourdre répression sur les alternatifs festifs en France depuis le référendum manqué de la Corse (manqué le fut-il vraiment? au-delà de la question de la répression des autonomistes ‹ évidemment : tuer un Préfet en temps de paix est tout de même un peu lourd, a fortiori si l'on sait que l'engeance ne donna pas que des collabos mais un Jean Moulin en temps de guerre ‹ : la Corse aurait-elle refusé son autonomie à juste titre de son intérêt respectif, il pourrait bien revenir à la République encore de décider si les avantages de toutes sortes et autres privilèges à la Corse au défaut de toute autre citoyenneté Française pourraient se poursuivre, quand on sait qu'ils assument en premier lieu de laisser le gratin y tenir ses maisons de vacances à l'aise, autre façon d'en profiter à la périphérie. J'en reviens aux Intermittents oui: il fut un temps des grèves ‹ même syndicales dont les cadres étaient bien obligés de suivre la base en colère ‹ et même en temps de paix où cesser le travail pour défendre ses droits n'était payé ni en salaire ni en temps passé... Cesser de travailler supposait une perte sèche sur l'habituel revenu : cela appelait un conscience du choix, et la solidarité matérielle des sympathisants. Ainsi allait la lutte des classes de lutte en progrès... nous n'en sommes plus là puisque le progrès n'associe plus les classes productives, en quoi on peut considérer que son objet a disparu... Ce furent les grèves les plus "dures". On les appelait des grèves révolutionnaires, même en temps de paix. Il ne faut pas remonter à bien longtems pour cela qui ne changea qu'après 1968. Ainsi faut-il entendre le texte de Jean Baudrillard sur les Intermittents, (remarquez bien aussi que dans Baudrillard il y a Bill) ; quand il évoque leur grève pendant la période des festivals d'été où chacun pensait trouver l'apothéose manifeste de la raison sociale de leur différence, ne pas avoir les mêmes rythmes que les autres si l'on travaille pendant que les autres sont en vacances et pour les leur rendre meilleures. Parlant de cette part de suicide sans laquelle il n'y a pas d'engagement symbolique des luttes, Bill Concept B ne parle pas du suicide du corps il parle du suicide de la sécurité. Contre les points de vues corporatistes qui règnent dans la gauche aujourd'hui sur la question des Intermittents sauf les Intermittents eux-mêmes et seraient-ils de gauche (mais le sont-ils tous pour commencer, tous ceux qu sont en lutte d'une même voix aujourd'hui?), alors que la répression s'abat presque librement au contraire sur toutes les fêtes alternatives qui ne sont pas liées aux flux d'argent de l'été, cela, la position de Bill concept B, en réalité ne fait qu'en rappeler les conditions, et ce n'est qu'un rappel extérieur. Mais l'extérieur du moins la périphérie (ici le point de vue à la périphérie du mouvement de protestation radical matérialiste), est toujours une notion fondamentale de la masse critique en physique ; et pourtant : qu'elle en empêche des choses en physique, la masse critique, quand on ne la prend pas en compte dans le vol du papillon... Attention ! les représentants des régions et des localités élus jouent double jeu dont partenarial avec les préfets et leur ministre de l'intérieur... Voyons le sens de cette âpre et violente répression qui s'abat sur les teufs des squatts, des raves dans les entrepôts de chemin de fer désaffectés, ou encore dans les campagnes résiduelles à la marge des villes des cités balnéaires ou des Festivals interrompus : cela veut dire en clair (on n'est pas des bêtes quand même): ‹ "Vous nous privez de nos fêtes bourgeoises de l'été, vous mettez par votre grève cette économie précaire en désastre et en danger de pouvoir se reconstruire facilement l'année suivante... Et bien le prix sera que nous réprimerons vos fêtes alternatives partout où elles se tiendront, telle sera la vengeance et elle sera implacable: oeil pour oeil dent pour dent. La manipulation au plan national est forte, car bien sûr elle parie sur la complicité des municipalités qui se sentent lésées de leurs festivals ‹ et qui de plus supportaient notoirement mal ces grandes fêtes alternatives (et pas seulement les Lepénistes, on le sait bien). Entendre certes qu'individuellement les personnalités élues n'adhèrent pas à cette répression, mais elles se trouvent dans le chantage de paraître saborder le prestige communiquant de leurs actes devant leurs citoyens électifs : tel est le pari de Paris, devant lequel le ministre de la culture lui-même, se disant prêt à aider les intermittents, ne pourrait poursuivre de se dérober politiquement du moins en quelques paroles prenant position sur l'ensemble de cette dialectique rpépressive des alternatifs, qui consititue pour le fait en tous points et depuis longtemps : une lutte comme de classe, tenterait-elle de faire du paradoxe un edivision dialectique : entre statutaires et alternatifs. Ici, se comprend en réalité les deux traditionnels acteurs attachés aux guerres et leurs périphéries actives (tant le pouvoir entre Paris et la province que les professinnels et les alternatifs, pourtant défnissant deux camps solidarisés de fait même à leur insu par la répression). Car le même chantage qu pèse sur les localités s'exerce aussi à l'encontre des professionnels et des alternatifs à savoir : nous voulons bien discutter avec les professionnels intermittents dans un cadre corporatiste de leurs métiers attachés au spectacle, mais à condition qu'ils s'occupent de cette réforme en se désolidarisant de leurs marges. C'est tellement classique dans l'histoire socio-politique des luttes récupérables... du moins pour qui a tout de même vu deux générations se succéder. Pour une fois, de plus en plus souvent je dois dire, il devient intéressant d'avoir vieilli, de mémoire pragmatique cela donne à méditer face à ceux qui par leur pratique experte du pouvoir n'ont pas manqué de connaître cette Histoire et d'en tirer leurs leçons sans la rappeler opportunément aux autres. Face à de nouvelles générations qui l'ignorent il devient franchement urgent d'oser avoir son âge étant assez insoumis soi-même pour rappeler ces faits, qui constitueraient donc des points de connaissance expérimentale utiles. Les cadres protestataires souvent sont nourris sans réaliser tout ce que ce fruit qu'on leur donne comprend au-delà de l'affect sincère et du désir collectif, de la récupération institutionnelle de la gauche en quelques décennies (toute associée et sociétaire de ses citoyens en dialogue de leurs droits exécutoires légaux avec l'Etat ou les localités intstituées, ce qui ne serait pas mauvais s'il n'y avait pouvoir à préserver et donc empêcher d'exister d'autres combats, mais le pire de cette défaillance : de dénier et d'exclure de sa conscience tout et tout être politique qui n'est pas fusionné à ces structures y compris la militante réformiste, et donc en conséquence d'en fabriquer sa propre exclusion ‹ de toutes la plus immorale). Ainsi intégrés dans le processus intitutionnel progressivement depuis une vingtaine d'années et un peu plus, l'ellipse de l'histoire de la fin des luttes des classes en tant qu'elle ne fut plus honorablement transmissible fut telle qu'elle en atteignit même de faillir au devoir de mémoire dans le domaine de l'éducation... Tant de blessurs symboliques face à de telles injustices avaient lieu, que les témoins se sentant les victimes préférèrent eux-mêmes l'oublier plutôt que passer pour amers. Sous ce jour, du texte de Bill concept B dans Libé, il paraît falloir plutôt entendre sans en avoir l'air la question de devoir de mémoire sur l'engagement révolutionnaire ; la question est : y a t'il toujours la possibilité révolutionnaire ? La réponse est oui peut-être, au-delà de la question de projet d'utopie et de pouvoir : "Mais ce n'est pas à moi de dire laquelle, comme de ces luttes loin je me trouve et non impliqué directement en tant que corps : sinon d'en désigner intellectuellement le point d'opportunités conjoncturelles, visible, il ne me revient donc pas d'aller jusqu'à le penser à leur place". Il y a à faire une phénoménolégie des luttes en France depuis que la gauche Mitterand a été au pouvoir, et jusu'à aujourd'hui. Elle révélerait logiquement nombre de différences et de mutations, de malentendus aussi sur les cadres intégrés des couches qui se battent et à leur dépens etc... mais encore sur la ruse implicite des masses dont l'inconscience manifeste n'aurait en fait d'égale que la connaissance intégrée, quasiment héréditairement acquise de cette mémoire de la duperie dont elles furent victimes, partout dans le monde moderne et post moderne... A savoir, pour en revenir à nos moutons : le Medef comme l'Unedic ne sont autres que des structures de pouvoir à l'intérieur même de l'Etat gérées à leur tête par les syndicats y comptant des salariés à cet effet, depuis que Giscard a confié à l'Unedic de diriger une des plus grandes escroqueries faite au prolétariat quand il existait encore, depuis la Libération de 45 qui vit la naissance de la sécurité Sociale sous de Gaulle la confiant à un "Radsoc" génial qui s'appelait Perrin... entendre bien : absorber le premier choc pétrolier dans le vol pur et simple du patrimoine mutualiste à l'occasion de la première réforme de la sécurité sociale avant 81, en confiant aux syndicats la gestion vénale, adminsitrative et comptable de cette escroquerie présente et à venir pour les faire taire, la gestion de la sécurité sociale dans ce cadre d'opportunités les rendant cadres partenaires au sein même de la structure nationaled de l'État. Pis que des "chiens de garde" (Nizan) : des traîtres institués (malgré eux ?) à la cause qu'ils allaient pourtant prétendre poursuivre de représenter. Cette richesse énorme des mutuelles appartenait aux mutualistes : du jour au lendemain on la leur a dérobée et les mettant enmal de jouir de leurs droits dans le cadre géré par l'État à l'approche des mutations post-industrielles et deu néo-libéralisme (déjà programmé quand Mitterantd arriva au pouvoir, certes il ne fit que l'accomplir et le réaliser)... Cela s'appelait le commencement de l'ère de l'idéologie de la participation, née de l'échec de 68, système de principe sur lequel le PS au pouvoir installa ensuite son assiette électorale dans les nouvelles générations désinformées. Bill concept B tranche sur la notion de classe et de couche sociale sans la dénier et la visualise autrement et au plus proche de ce qu'elle se manifeste, sans en faire théorie de plomb. En réalité les fêtes théatrales de l'été quand elles se déroulent normalement ne sont que l'émergence communiquante de tout le secteur de l'économie des métiers du spectacle, qui restait extrêmement dynamique en France par saisons asynchrones mais toute l'année, et certainement pour une grande part le cinéma, grâce aux avances sur recettes (CNC et distributeurs) : ici se justifiait la question des quotas dans les grilles de programmes télévisuels, et de l'exception culturelle du cinéma en langue fançaise, (même si pour autant on n'aurait pas du lâcher sur l'agro-alimentaire :-| Notamment le cinéma français qui tenait un dynamisme productif exemplaire dans un cinéma européen à l'économie de production généralement dévastée, est devenu récemment en voie d'effondrement, il faut bien le dire depuis deux ans : 100 films de moins de toutes catégories et genres confondus ont été produits cette année... Les causes sont multiples, et là il faudrait à nouveau apporter quelques explications qui passent aussi par la question de la Générale des Eaux, et que je ne vous infligerai pas ici en outre des précédentes, du moins pas dans ce mail (le reste aura du mal à suivre comme nous sommes en plien rendu de notre n°11-12 de critical... quoique : si cette lettre intéressait davantage qu'à être subie, je ferais peut-être encore l'effort des explications relatives à la question du spectacle et du cinéma, en ce que j'ai peut-être mémoire notoire comme d'autres de ma génération de pouvoir en rassembler quelsues infos éclairant l'actualité. Ne serait-on pas révolutionnaire (et si nous l'étions?) la suppression des Intermittents dans ce profil prédictif ‹ dont les problèmes avancés par les distributeurs se dérobant de leurs aides, pour absorber les pertes de leurs erreurs d'engagement de lignes des Présidences liées à la Bourse)... est donc, et les syndicats sont autant coupables que l'État qui a su les intégrer sur le plan administratif dont le MEDEF tous partenaires confondus (à l'image de l'Unedic), une pure catastrophe annoncée... Dans cette catastrophe, les producteurs eux-mêmes seront les mêmes victimes synchrones de l'inactivité de ceux qu'ils emploient et organnisent au coup pour coup (et qui souvent d'ailleurs participent d'une part de leur salaire voir du tout en co-production, sinon les budgets seraient insuffisants ou les chevilles ouvrières lésées) -- : or dans un cadre traditionnel ceux qui seraient désignés comme les patrons en actualité ne font que les montages financiers et gèrent les budgets de production en regard des plans de travail des films, pour de l'argent et des recettes la plupart du temps absorbés d'avance... ils se trouvent de fait paradoxalement en fusion d'intérêt avec leurs "prolos" d'artistes et de techniciens précaires. Tout a changé en effet, ce que nous apprit la grande grève des Routiers unis dans une quête commune alors que leurs statuts respectifs étaient parfaitement contradictoires, de salarié à petit artisan, de moyenne entreprise à grosse compagnie, dans les années 90. La grève des transports relayée par l'autonomie des marcheurs allant nénamoins au travail, c'était sous le ministre Juppé si je ne m'abuse... et sans doute ses successeurs à la Présidence actuelle s'en souviennent-il parfaitement quand ils agissent toutes les stratégies de la division plutôt qu'une seule dialectique (comme tenta en vain de le faire Juppé avec la division "usagers" et "effecteurs du transport urbain" à l'époque. Car les commités d'usagers se dérobèrent à la manipulation, on se souvient : pas une seule sauf une exclusivement Lepéniste et ridicule en nombre, ne marcha dans la combine de protester contre la grève! Or donc, à avoir voulu jouer la division avec les associations d'usager, contre les grévistes dela RATP, on se souvient du résulat : une masse totalement déniant les manipulations et poursuivant d'aller au travail, bon pied de nez aux syndicats (mais non aux grévistes) comme au gouvernement, en sorte de grève du zèle trouvant mille moyens pour le faire sans les transports collectifs... Et finamlement le résultat : cela permit aux grévistes de tenir plus longtemps en gagnant davantage sur leurs deandes, et conféra la preuve manifeste de la capacité auto-organnisationnelle de la masse ‹ par contamination et joie de vivre, (et de prouver que l'autodétermination critique donne des idées qui se partagent d'elles-mêmes sans mots d'ordre) ‹ qui en dit long sur la vanité du cadre de la gestion de leur flux par des administrateurs et des bureacrates les traitant comme des bébés immatures ou comme du bétail. Le règne des luttes après la post-modenité sous la ruse des petites masses franchouillardes alors encore très observées en europe et ans le monde (on en lisait des commentaires stupéfaits dans les journaux étrangeers), comme dit l'autre, serait donc né à ce moment là. Autant rester logique dans l'évolution de cette singularité : non? Face à cela dans la situation de l'été qui nous préoccuppe immédiatement malgé l'arrivée sereine du Tour de France qui tout aà coup aurait résolu magiquement tous ses problèmes de dope (et on s'en fiche si tel est leur choix), c'est l'État lui-même qui dans son option répressive politique devient manifestement le pire des activiste. Non : je ne pense pas que le texte de Bill concept B dans Libé soit une ordure comme le disent les prétendus gauchistes corporatistes ou réformistes qui après avoir cautionné les syndicats jaunes s'engagent à redorrer le blason du PCF, ni même une réflexion petite bourgeoise comme le dit une prétendue gauchiste de la pensée qui se voudrait radicale (à mon avis le radicalisme ne réside pas en cela publierait-on dans la revue Lignes ou/ et Multitudes), loin de là... Ou alors : qui voudrait-on abuser en diffusant de telles rumeurs ? Mes self mots d'ordre en accompagnement des luttes ouvrables et n'aurais-je de leçon à donner à personne sauf à désigner la désinformation généralisée y compris dans la gauche critique en fait manipulaitrice sous son apprence accompagnatrice, actuellement: Vive la grève des Intermittents ! A bas la répression des alternatifs ! Il faut tenir tout en même solidaruté radicale instantannée, sans nier la singularité, mais pourtant ceci entraîne cela c'est évident. Ne pas se resserer pour faire face à tout cela à la fois dès maintenant, risque d'annoncer un automne où le pouvoir aura peut-être gagné bien du terrain répressif... Resserons donc les liens que le pouvoir cherche à distendre peut-être ? A commencer par laisser vivre tous les Bill potentiels qui s'ébattent librement dans les supports de communication web ou Presse, en bonne intelligence extérieure de ce qui se passe au moment même. A bas les cadres du pouvoir politique et des bureacraties y compris militantes comme des chapelles intllectuelles critiques attachées au pouvoir des revues para-universitaires! Qu'autrement, organiquement autrement advienne enfin. Merci aux Intermittents et aux alternatifs pour leur leçon de radicalisme "indifférent" de la convenance sociale, et justement aussi parce qu'is manifestent que hors d'un minimum de prise de risque il n'y a symboliquement non seulement plus de lutte mais d'existence qui se donne la moindre de change de gagner ou de transformer son environnement respectif selon sa libre idée : la seule en état de conscience et de connaissance de sa possibilité de pouvoir poursuivre d'exister. Alors qu'on écoute cela ‹ pas moi qui me contente de le désigner : mis ceux qui y donnent acte. Louise D.
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