Title: Pour infos/ les intermittentsPour information :
Les intermittents :
Après l'assemblée générale du 27 Juin au théâtre de la Colline, voici
le numéro de téléphone ainsi que le site internet où vous pouvez vous
renseigner pour venir participer aux différentes actions quotidiennes
et les journées d'actions nationales menées par les intermittents.
Agissons vite !
Annulation de tous les festivals d'été en France.
Parlons du bénéfice économique et social du travail des intermittents du
spectacle ...
Lundi 30 juin 14h.
Assemblée générale de la coordination des intermittents du spectacle des
Alpes Maritimes.
En réponse aux conséquence dramatiques de l'application de la réforme
entreprise par le Medef sur le régime d'indemnisation assedic des artistes
et techniciens du spectacle vivant, la coordination vote à l'unanimité
l'annulation des principaux festivals du département des Alpes Maritimes
jusqu'à la reprise des négociations avec le SFA-CGT.
Sont visés :
Mercredi 2 juillet :
"Musiques au coeur"
Pinéde d'Antibes / Juan les Pins
RDV 18h à la Pinéde, instruments sonores, trompes de brume, sifflets
conseillés afin d'annuler la représentation de "la Traviatta".
Jeudi 3 juillet :
"Vocalia"
Château de Nice
A venir ... Festival de Jazz de Cimiez le 22 juillet (liste encore
incompléte)
Contact ALPES MARITIMES : artlutte@hotmail.com
Thierry HETT 06 61 70 86 82
Jean-Louis RUF SFA (CGT) DE NICE 06 18 95 52 98
d'autres informations : http://www.intermittents.fr.fm/
Dimanche 29 juin 2003 :
45 responsables de structures artistiques et culturelles, réunis à
Sotteville-les-Rouen, appellent l’ensemble des professionnels de l’action
artistique et culturelle à s’engager dans le mouvement des artistes et
techniciens intermittents du spectacle
RAS LE BOL !
Au lendemain des accords du 26 juin 2003 relatifs à la réforme du régime
des intermittents, les compagnies et artistes présents au festival VivaCité
de Sotteville-lès-Rouen ont transformé le festival en forum permanent avec
la population, les élus et les professionnels de l’action artistique et
culturelle (directeurs de festivals, de structures culturelles, théâtres …)
Notre colère et notre exaspération rejoignent celle des artistes et des
techniciens du spectacle : depuis 20 ans les artistes sont montrés du doigt
comme des privilégiés, leur régime est sans cesse remis en cause alors même
qu’il s’appuie sur un constat de grande précarité de leurs métiers et sur
des valeurs de solidarité qui ont inspiré et fondé l’ensemble des
institutions sociales françaises (éducation, santé, retraite, chômage…).
C’est une humiliation permanente : leur travail réel est nié, la confusion
est volontairement entretenue entre le travail rémunéré (représentations et
répétitions du spectacle) et la réalité quotidienne de leur engagement que
nécessitent la création, l’entretien de leurs compétences, la recherche
d’emploi qui ne se fait pas par petites annonces.
Comment exercer nos métiers dans la dignité quand on nous montre du doigt
comme des dépenseurs d’argent public et qu’on a en permanence un couperet
au dessus de la tête ?
Pourquoi parle-t-on si rarement du travail de développement artistique,
culturel et éducatif mené quotidiennement dans des milliers de villes en
France, par des artistes et responsables culturels, de leur engagement
envers et contre tout dans la lutte contre toutes les exclusions, les
inégalités d’accès à la culture ?
Nous ne dépensons pas de l’argent public, nous remplissons des missions de
service public, et les subventions obtenues sont rarement à la hauteur des
missions à assumer. Et pourtant, elles se réalisent grâce à l’engagement de
tous les artistes et des acteurs culturels, sociaux et éducatifs.
La fragilisation du régime des intermittents est la goutte d’eau qui fait
déborder le vase. Elle s’ajoute à d’autres mesures et incertitudes dans
l’action publique culturelle :
- fortes augmentations des charges fiscales et sociales depuis dix ans
- fin du dispositif « emplois jeunes » sans réelle prise en compte des
nouveaux services développés auprès de la population
- désengagement progressif de l’Etat envers les festivals et structures
culturelles
- gel des crédits de l’Etat pour la culture en 2003 et rumeur de baisses
importantes en 2004
- baisse annoncée des crédits interministériels de la Politique de la Ville
pour le développement culturel, indispensables pour l’action permanente
dans les territoire en difficulté
- fin annoncée du dispositif « Classe à P.A.C. (Projet Artistique et
Culturel)», outil précieux d’ouverture à l’Art, en compagnie d’artistes
- baisse des crédits du FASILD (Fonds d’Aide Sociale pour l’Intégration et
la Lutte contre la Discrimination)
- baisse de 20% du budget de l’AFAA (Association Française d’Action
Artistique)
- raréfaction des crédits européens (crédits FEDER) annoncée pour 2006
- auxquelles s’ajoute le flou des projets de décentralisation dont nous
pressentons un lourd report des charges de l’action artistique et
culturelle sur les collectivités locales et territoriales, qui portent déjà
l’essentiel de l’effort de financement de la culture en France.
Toutes ces mesures entraîneront une baisse immédiate du nombre des
spectacles et des festivals, une forte augmentation du prix des places, la
disparition de nombreuses compagnies artistiques mais également la fin dans
toute la France des ateliers de pratique artistique encadrés par les
artistes.
Nous sommes très inquiets pour l’avenir de la création artistique et de
l’action culturelle en France. Cette stratégie d’étranglement économique
porte une atteinte fatale aux fondements démocratiques de l’action publique
dans la Culture, menée en France depuis plusieurs décennies.
Qu’en est-il de la place et du droit à la culture inscrits dans la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 27)*, préambule de
notre Constitution ?
N’est-il pas indigne de « rogner » sur le régime de l’intermittence alors
même qu’il est urgent de définir la place de l’artiste dans notre société
et dans son évolution ?
Est-il décent de stigmatiser toute une profession en la jugeant coupable de
générer un déficit 100 fois moindre que les 70 milliards d’euro de perte de
France Télécom ?
Il y a urgence !
Plusieurs actions sont en chantier :
- rendre public et expliquer notre engagement par tous moyens d’information
et de communication possibles
- alerter nos responsables politiques locaux et nationaux des conséquences
de ces attaques et du danger de mort de leurs politiques culturelles et de
nos structures
- organiser des forum réunissant toutes les forces vives qui défendent les
valeurs fondamentales de l’action publique (élus, associations, syndicats,
population…)
- organiser la solidarité envers les artistes et techniciens en grève (par
exemple : caisse de soutien…)
et en appellent bien d’autres à inventer.
Nous, responsables de structures artistiques et culturelles, appelons
l’ensemble de la profession :
- à rejoindre et amplifier le mouvement initié par les artistes et
techniciens intermittents du spectacle ;
- à s’organiser au niveau régional pour la mise en place d’actions
collectives pour les jours et semaines à venir ;
- à participer massivement aux actions d’ores et déjà programmées pour les
2 et 8 juillet prochains
SIGNATAIRES STRUCTURE OU FESTIVAL VILLE
Farid Ben Taïeb Théâtre Jean Arp Clamart
Théâtre Jean Arp Clamart
Bruno Bonté La Déferlante Saint Hilaire de Riez
Christian Mousseau-Fernandez Direction des Affaires Culturelles Saumur
Claire Girard (prog, indép,) Pluri-ville
Isabelle Sartori (resp, festival) "Rues & compagnies" Epinal
Philippe Saunier Borrell Pronomade(s) en Haute Garonne
Marion Vian Pronomade(s) en Haute Garonne
Delphine Dotamanti L'Avant Scène Cognac Cognac
Frédéric Rémy L'Avant Scène Cognac Cognac
Alix Sadler Festival de Ramonville
Brigitte Duval
Magali Dufrien Service Culture Mers Les Bains
Philippe Macret Fête dans la Ville Amiens
Delphine Rocheteau Musique Métisse
Peter Bu
Marik Kieffer (feu) Annonay APSOAR Annonay
Palmira Archier APSOAR Annonay
Fleur Lefevre Chalon dans la rue/l'Abattoir Chalon sur Saône
Pierre Guilhou Vialarue Bordeaux
Virginie Foulcault Les Turbulentes Vieux Condé
Alexandre Cartier L'Arbre à Nomades
Sandra Molnar Zoé
Houssin Gérard Caen Soirs d'été Caen
Dominique Beyly Fest'Art Libourne
Alain Schmitz Fête des artistes de Chassepierre Chassepierre / Belgique
Grelet Clotilde Vive l'art rue Créteil
Bruno Lathuliere Centre Arc en Ciel
Caballero Gérard Guiguettes &cies
Dubost Agnès Charivarue Cherbourg Octeville
Myriame et Vincent Martin Théâtreàlarue Margny lès Compiègne
Fabienne Cortel Animaijuin Petit Quevilly
Hélène Cadiou Cirque Théâtre d'Elbeuf
Claude Morizur Le Fourneau Brest
Michèle Bosseur Le Fourneau Brest
Véronique Balbo Service Culturel Cergy Pontoise
Gérard Boucart Renc'Art Pornichet
Pierre Dolivet (Cie Jo Bithume) Accroches C¦urs Angers
Georges Luneau Printemps des rues Paris
Chantal Lamarre Culture Commune
Fabienne Bidou ONDA
Patrick Belaubre Festival Aurillac/Furies
Chaunac Jean Claude Fête des Vendanges Bagneux
Martin Jean Claude Fête de la Ville Orly
Pierre Sauvageot Lieux Publics Marseille
Daniel Andrieu Atelier 231 Sotteville
Françoise Arvesen Service Culturel Saint Denis
* Article 27
1)Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle
de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès
scientifique et au bienfaits qui en résultent.
2) Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels
découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont
il est l’auteur.
POUR PLUS D’INFORMATION consultez le site de la Fédération des Arts de la
Rue
http://www.lefourneau.com/lafederation
rubrique : « les programmateurs s’engagent ! »
-------------
Pour infos/ Xavier Cahen Paris France
cahen.x@levels9.com