copy.cult on Sat, 23 Mar 2002 09:56:09 +0100 (CET)


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[nettime-fr] FW: La police a avoué lire mes e-mail et averti la directionque « des étudiants créent des com]


Title: FW:  La police a avoué lire mes e-mail et  averti la directionque « des  étudiants créent des com]

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espionnage en Belgique...


De : "Antoine Hermant" <antoine.hermant@skynet.be>
Répondre à : vp@lists.all2all.org
Date : Wed, 20 Mar 2002 20:12:10 +0100
À : <vp@lists.all2all.org>
Objet : [VP] La police a avoué lire mes e-mail et averti la direction que « des étudiants créent des comités »

La police a avoué lire mes e-mail


Ce matin, j¹ai reçu un coup de téléphone du commandant Jorissen  qui s¹est présenté comme étant de la section « information » de la police fédérale.

Cette personne de la police a expliqué qu¹il avait lu un message que j¹avais posté sur internet.

Il m¹a demandé si nous avions prévu des manifestations. Nous lui avons répondu qu¹à l¹heure actuelle, nous n¹avions pas envisagé d¹actions de ce type mais qu¹on les contacterait au cas où une entrave à la circulation devait être faite.

Je lui ai demandé comment il avait eu cette information et m¹a répondu : « vous êtes bien chez Skynet, hein ? C¹est un message que vous avez posté, au BEA et tout çaŠ »

Cher délégués étudiants, vous savez donc (le BEA, bureau des étudiants administrateurs de l'ULB en premier lieu) que votre adresse e-mail est surveillée.

Pas besoin de Bush pour que Big Brother nous regardeŠ !

Vraiment, je repose la question, dans quel pays vivons-nous ?

En tant que responsable du mouvement étudiant, est-ce normal que nous soyons épié de nos faits et gestes ? Est-ce normal que la police s¹occupe de conflits sociaux ? Des problèmes dans l¹enseignement ? Alors que des tas d¹affaires sont non élucidées, que les dossiers X1 ont été enterrés vivant, que les tueurs du Brabant Wallon sont dans la nature, la police se permet de perdre son temps à intimider les délégués étudiants (en contactant le directeur président, en l¹avertissant que « des étudiants font des réunions dans son établissement »Š)



Ce n¹est pas normal et nous dénoncerons cela tant que nous le pourrons.



Antoine Hermant, président du Conseil Étudiant de la Haute École P.H Spaak
----- Original Message -----
From: Antoine Hermant <mailto:antoine.hermant@skynet.be>  
To: fermedelamotte@skynet.be
Sent: Sunday, March 17, 2002 9:14 PM
Subject: La police a peur et averti la direction que « des étudiants qui créent des comités »

La police a peur et averti la direction que « des étudiants créent des comités »



Suite à un article publié sur Indymedia1 <http://belgium.indymedia.org/front.php3?article_id=18998&amp;group=webcast> , les forces de l¹ordre avertissent les autorités de l¹école que « des étudiants s¹organisent dans son établissement. » De quel pays s¹agit-il ? Chili ? Haïti ? Birmanie ?

Suite à un article publié sur la situation désastreuse de l¹enseignement1, le directeur-président de la Haute École Paul Henri Spaak, à Bruxelles, a avoué publiquement avoir reçu un coup de fil du commandant de la police de Bruxelles pour lui dire qu¹un article publié sur Internet1 faisait référence aux étudiant s¹organisant dans son établissement.

En effet, depuis quelques temps, suite au manque criant d¹argent pour la Haute École, le directeur président de la Haute École Paul Henri Spaak a proposé un plan d¹économie drastique.  Ces pistes d¹économies sont des regroupements de classes (doublant le nombre d¹étudiants par classe), suppression d¹orientations, suppression d¹un tiers des cours (dont le cours d¹anglais, remplacé par un cours de promotion socialeŠ payant !), ainsi que la suppression de 6,5 équivalent temps pleins. Suite à cette information, les délégués de classe se sont réunis et ont discuté de manière démocratique d¹un « plan des étudiants » pour l¹avenir de leur école. Tout d¹abord, les étudiants ont été choqués d¹apprendre qu¹un Conseil de Département informel d¹information s¹était tenu sans l¹invitation de leur délégués. La réaction des étudiants ne s¹est pas fait attendre, certains étudiants ont fait passer une pétition pour garder le cours d¹anglais, d¹autres ont fait des tracts à partir du « plan des étudiants », d¹autres encore ont lancer une enquête pour améliorer et estimer le manque de financement de la bibliothèque vétuste de l¹école.

En tant que délégués, nous nous sommes mis d¹accord sur le fait qu¹il n¹était pas question que l¹on s¹attaque aux acquis pédagogiques de notre école, alors que la Belgique est un pays les plus riches au monde.

Le directeur-président a empoigné les délégués

Les délégués ont donc refusé catégoriquement le plan d¹économie de la direction et s¹en sont pris à la cause véritable du problème qu¹est le manque de  financement des Hautes Écoles. Ils ont estimé que, tous ensemble, avec les étudiants, le personnel administratif et ouvrier, les professeurs et la direction, il fallait s¹unir pour demander une augmentation du budget public alloué à l¹enseignement. Le plan a été présenté aux étudiants et il a été voté à l¹unanimité en assemblée générale. Le directeur de département, très enthousiaste, a approuvé la volonté des étudiants de demander le refinancement de l¹enseignement. Nous avons donc été chez le directeur président qui a refusé catégoriquement notre point de vue.

À l¹invitation du président de département, le président du Conseil des Étudiants et deux étudiants administrateurs sont allés en délégation au Conseil de Direction pour demander, pacifiquement, avant que la séance commence, à tous les directeurs présents s¹ils étaient d¹accord, sur le principe, d¹envoyer un communiqué de presse commun pour demander le refinancement de l¹enseignement. Avant d¹avoir fini notre explication, le directeur président est entré dans la salle et a empoigné et expulsé par la force les étudiants présents.

Choqués, nous avons convoqué une nouvelle assemblée générale pour expliquer ce que nous avions fait et comment la direction avait réagit.

Vendredi dernier, lors du Conseil du département technique de la Haute École, alors que le directeur du département demandait à son supérieur de respecter son temps de parole, ce dernier est entré dans une colère furieuse. Il bouscula une chaise en quittant brutalement la salle. Il revint quelques minutes plus tard, sans décolérer, en déclarant que le directeur « ne prenait pas ses responsabilités vis-à-vis de gens comme ceux-là ! », tout en pointant du doigts le délégué étudiant présent. C¹est à ce moment qu¹il explique qu¹il a reçu un coup de téléphone du commandant de police de la ville de Bruxelles pour demander ce qu¹il ce passait parce que « les étudiants faisaient des comités dans l¹école, selon un article paru sur Internet[1] <mid://00000259/#_ftn1>  »

« Il va falloir trouver les bons modes d'action[...] Les étudiants sont la locomotive. »

Cet article faisait référence à ce que disait un président d¹un des départements de la Haute École qui nous avait soutenu après l¹incident du mercredi en  affirmant que : "des milliards ont été dépensés dans les bombardements contre l'Irak, l'Afghanistan et le Kosovo alors qu'il n'y a pas un euro pour l'enseignement." Comme d'autres professeurs de la Haute École, il a déclaré que " seul les étudiants peuvent faire bouger les choses. Il va falloir trouver les bons modes d'action. Des actions très dures pour marquer des points le plus rapidement possible, un peu comme les camionneurs, qui en deux jours peuvent paralyser un pays. Il faudra descendre chez les ministres et exiger le changement. Tant qu'il y aura des gens pour accepter de travailler de plus en plus dans des conditions de plus en plus difficiles, la situation ne changera pas. Il faut réagir, les étudiants sont la locomotive. "

Les délégués étudiants ont effectivement pris le problème en mains, n¹en déplaise à la police fédérale. Des actions sont prévues pour les jours qui suivent. Déjà, nous avons été soutenu par les délégués étudiants administrateurs des facultés de l¹Université Libre de Bruxelles (ULB). A peine avons nous publié un article sur Internet que les forces de l¹ordre tremblent déjà. Au 21è siècle, malgré les évolutions de la technique, la population (étudiants dans ce cas-ci) qui s¹organise contre l¹injustice  fait toujours aussi peur à la bourgeoisie qu¹au siècle passéŠ



[1] <mid://00000259/#_ftnref1>  Pour une fois, imitez la police fédérale et allez sur le site d¹Indymedia : http://belgium.indymedia.org/front.php3?article_id=18998&group=webcast <http://belgium.indymedia.org/front.php3?article_id=18998&amp;group=webcast>